Le Secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a appelé, dans une déclaration accordée lundi 18 mai 2020, à la Radio nationale, à l’organisation d’un référendum pour évaluer l’efficacité du système politique en place.
Noureddine Taboubi a souligné que la Tunisie vit en ce moment une crise politique qui impacte l’économie et la situation sociale dans le pays, en plus de l’existence d’axes régionaux auxquels la Tunisie n’est pas habituée depuis l’indépendance. Il ajoute que certaines parties présentes aujourd’hui sur la scène politique ne croient pas en l’Etat national et ses acquis.
« Aujourd’hui on se bat pour le pouvoir, alors chacun a des prérogatives bien définies. Le peuple tunisien a gaspillé dix ans et la deuxième République n’a pas répondu à ses attentes… La légitimité est la souveraineté du peuple et le peuple doit évaluer sa situation et voir si le système adopté a réussi à mener sa mission ou pas », a-t-il poursuivi.
De son côté, dirigeant au parti Machrouû Tounes, Mohsen Marzouk, a, lui aussi, qualifié le système politique en place de « fiasco» et a appelé à une troisième République.
« Le gouvernement a échoué ! Non de par sa composition mais à cause du système politique en lui-même, qui est aujourd’hui un cadavre en décomposition », a-t-il estimé.
« C’est le chaos total et j’appelle à considérer ce pays sans avenir, sauf si une troisième République est installée. Le système politique et le système électoral nous enchaînent. Le problème de la Tunisie c’est la gouvernance et tant qu’il n’y a pas de troisième République, le pays restera enchaîné », a ajouté Mohsen Marzouk.