- La corruption la plus néfaste est celle qui a entaché les politiques publiques et économiques
- Sans confiance, il n’aura pas d’économie
TUNIS – UNIVERSNEWS L’expert en économie, ancien ministre, ancien gouverneur de la Banque centrale et président du Centre international Hédi Nouira de prospective et d’études pour le développement (CIPED), Taoufik Baccar a considéré que la loi de Finances 2023 (LF 2023) manquait de vision.
« C’est une loi de conception, puisqu’elle comprend des procédures qui ne s’élèvent pas au niveau de la réforme fiscale », selon ses dires.
Il a mis l’accent sur l’absence de plusieurs mécanismes qui permettent de réaliser une croissance économique du pays, et ce, est dû à la suppression, durant plusieurs années, des mécanismes de planification et de programmation.
D’autre part, Taoufik Baccar a indiqué que la Tunisie faisait face à un problème de mobilisation de fonds pour financer le budget de l’État en considérant qu’il serait difficile d’acquérir les seize milliards de dinars évoqués par la loi de Finances même en cas de conclusion d’un accord avec le FMI.
Et d’affirmer que la dette tunisienne ne permettait plus au pays de parler d’indépendance!
Dans ce sens, l’expert a souligné que la corruption la plus néfaste a été celle qui a entaché les politiques publiques et économiques. » La solution pour sortir de la crise économique réside dans la mobilisation des ressources pour permettre aux entreprises publiques de se restructurer », a-t-il ajouté. À cet effet, il a bien insisté sur l’importance de renouveler et reconstruire la confiance… « sans confiance, il n’aura pas d’économie. La réforme provient d’une évaluation correcte et d’une corrélation entre la situation économique et la situation politique!. »
Jihen Mkehli
