TUNIS – UNIVERSNEWS –Le patriotisme, ce n’est pas quelque chose qui se vend ou qui s’achète… pace que l’on a ou on ne l’a pas… et l’apparition, samedi, dans le Grand débat de Shems Fm a le sentiment de quelque chose de déjà vu, chez lui, lorsqu’il a tonné sur sa chaise et crié qu’on « n’a pas le droit de laisser un pareil legs aux générations futures de la Tunisie ».
Afin de sortir le pays de la crise dans laquelle il se débat, Taoufik Baccar a préconisé de s’orienter vers un système de gouvernance ad-hoc dont le premier volet est l’instauration d’un gouvernement restreint de salut national composée de 12 à quinze membres et qui répond à deux facteurs principaux qui sont des compétences nationales au vrai sens du terme, ayant de l’expérience et qui avaient vécu de grandes crises. Le second facteur est qu’on accorde à ce gouvernement un blanc-seing pour agir et redresser la situation.
Le deuxième axe est basé sur un dialogue avec les organisations nationales (UTICA, UGTT et l’UTAP, entre autres) qui sont concernées par les mesures que devront être prises en commun accord avec le gouvernement, afin de mettre en place une feuille de route et un programme urgent de salut national qui doit être mis à exécution le plus tôt possible.
Pour ce qui est de ce programme, il s’étale sur deux étapes dont la première concerne l’assainissement de la situation financière, en insufflant un certain taux de confiance, en cherchant à convaincre les hommes d’affaires qu’on est, actuellement, en train de diaboliser… et cela sans avoir recours à la réconciliation fiscale et d’autres éléments qui nous éloignent des objectifs escomptés et qui risquent de donner un coup d’arrêt à l’investissement, ce qui sera un grand danger pour le pays.
A titre d’exemple, il a expliqué que la réconciliation fiscale risque de ne pas avoir l’effet escompté, surtout que tout le monde sait dans quelles conditions a été réalisé le « rapport » d’Abdelfattah Amor, sachant que les 13 mille milliards sont des dettes que les banques et elles seules vont récupérer, et l’Etat ne peut prétendre à rien, sauf, peut-être, les dettes auprès des banques publiques.
Sur un second plan, ces dettes ont servi à créer des entreprises, des emplois et des usines qui fonctionnent… et si on leur enlève cet argent, cela équivaut à dire que tout va s’arrêter, même l’investissement. Par conséquent, il est nécessaire de revoir ces idées.
Aujourd’hui, ce qui s’est passé avant le 14 janvier 2011, c’est de l’histoire, ce qui est le cas, aussi, de ce qui s’est passé, avant le 25 juillet 2021 et, même, aussi, ce qui est arrivé avant le 17 décembre 2022. La situation est très grave et très dangereuse… ajoutant, avec une grande émotion, ne s’etre jamais imaginé qu’on puisse atteindre ce stade.
En 2008, la Tunisie était classée 2ème après Singapour, sur un total de 168 pays, dans le rapport de Davos, au niveau de la maitrise du budget et des équilibres budgétaires… pour arriver, aujourd’hui, au stade où l’on est… et ce n’est pas logique !!!
Faouzi SNOUSSI