TUNIS – UNIVERSNEWS/Agences – Le bilan reste très provisoire et la puissante tempête méditerranéenne Daniel, qui a frappé l’est du pays les 10 et 11 septembre, a entraîné des inondations faisant au moins des centaines, voire des milliers de morts. Les chiffres des autorités fluctuent entre 150 et 2 000 victimes, mais aucune source médicale ou service de secours n’a confirmé ce bilan.
Au moins 2 000 personnes seraient mortes, a affirmé Oussama Hamada, Premier ministre par intérim du gouvernement de l’est du pays, à la suite du passage de la tempête Daniel en Libye. En outre, plus de 5 000 personnes seraient portées disparues, a chiffré Issam Abu Zriba, ministre de l’Intérieur du gouvernement de l’est. Aucune source médicale ou de services de secours n’a toutefois confirmé ce bilan pour l’heure.
La Libye est touchée depuis dimanche 10 septembre par des pluies diluviennes et, jusqu’à lundi, le bilan officiel est d’au moins 150 personnes tuées à cause des inondations provoquées par la tempête Daniel à Derna, dans les régions du Jabal Al-Akhdar et dans la banlieue d’Al-Marj», avait déclaré dans un premier temps Mohamed Massoud, porte-parole du chef de l’exécutif parallèle basé à Benghazi (est).
Cette tempête Daniel est un phénomène «extrême en termes de quantité d’eau tombée», selon les experts. Des images tournées par les habitants des villes de l’est, comme Derna ou al-Bayda, montrent d’impressionnantes coulées de boue, des quartiers entiers sous l’eau, ainsi que des routes et bâtiments effondrés.
Selon la Croix-Rouge, le nombre de morts est « énorme ». « Nous n’avons pas de chiffres définitifs » pour le moment, a indiqué Tamer Ramadan, un responsable de la fédération, soulignant que « le nombre de disparus est proche de 10 000 ».
Face à cette situation, le Conseil présidentiel libyen, au pouvoir à Tripoli, dans l’ouest du pays, rival des autorités de l’Est, a décrété l’état de catastrophe dans l’est du pays et lancé un appel à l’aide internationale.
Des véhicules empilés le long d’une route côtière dans la ville orientale de Derna, à environ 290 kilomètres à l’est de Benghazi.
Si la tempête a provoqué des inondations dévastatrices dans de nombreuses villes de l’est de la Libye, c’est à Derna que les destructions ont été les plus importantes. Les fortes pluies et les inondations ont rompu des barrages et emporté des quartiers entiers, selon les autorités.
Un ministre du gouvernement de l’est du pays a déclaré que « le nombre de corps retrouvés à Derna est supérieur à 1 000 », disant s’attendre à ce que le bilan final soit « très, très lourd ». « Je reviens de Derna. La situation est désastreuse. Il y a des corps partout –dans la mer, dans les vallées, sous les bâtiments »
De son côté, le Croissant-Rouge libyen a déclaré tôt, mardi 12 septembre, que ses équipes avaient dénombré plus de 300 morts à Derna. Le gouvernement de l’est de la Libye a déclaré la ville zone sinistrée. Des centaines d’habitants y sont toujours bloqués dans des zones difficiles d’accès alors que les équipes de secours, épaulées par l’armée, tentent de leur venir en aide.