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Othman Jarandi aurait été sommé par Nadia Akacha de « prendre ses affaires et de rentrer chez lui !
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« L’éclipse » du patron de la diplomatie tunisienne dure depuis une quinzaine de jours
Après plusieurs jours de l’éclipse du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens résidents à l’étranger, Othman Jarandi, un post Facebook a été rendu public, en date du 8 décembre 2020, par le Syndicat du corps diplomatique (SCD) pour souhaiter au ministre des A. E. prompt rétablissement pour « poursuivre ses nobles missions à la tête du département des affaires étrangères… ».
Or, on constate que les dernières activités de M. Jarandi remontent à près de deux semaines avec sa présidence, les 24 et 25 novembre dernier, des travaux de la 37ème édition de la conférence ministérielle de la Francophonie, avant de se rendre à Niamey, capitale du Niger, pour participer, les 27 et 28 novembre 2020, aux travaux de la 47ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
Le compte-rendu de ces activités a été effacé du site du ministère avant que le ministre ne soit forcé de quitter les lieux et de prendre ses effets pour rentrer chez lui.
Selon des sources proches du ministère, Othman Jarandi aurait été prié de ne plus se manifester et de fermer son téléphone afin d’éviter toute éventuel contact ou autre déclaration aux médias.
A l’origine de ces dispositions, on citera la déclaration du ministre devant la Commission des droits, des libertés et des relations extérieures du Parlement, et dans laquelle il a souligné que « la Tunisie a été sanctionnée pour défaut de paiement de sa contribution au titre de l’année 2020. Une contribution estimée à 18 millions de dinars », avant d’ajouter que «le ministère des Finances n’a pas versé au département des Affaires étrangères les fonds complémentaires requis».
Cette décision de mise à l’écart momentanée à l’instigation de Nadia Akacha, cheffe de cabinet présidentiel qui a démenti M. Jarandi, semble sur le point d’être dépassée après le paiement de la quote-part de notre pays comme il a été mentionné sur le site officiel de l’Union Africaine.
Ce développement a été rendu possible après les médiations de certains conseillers auprès de Kaïs Saïed qui ne voulait pas se mettre dans la peau d’un Président ayant « bouffé » quatre ministres des Affaires étrangères.
Or, selon les observateurs, ce ne serait que partie remise dans le sens où M. Jarandi aura une épée de Damoclès au-dessus de sa tête, de sorte qu’il sera sur un siège éjectable susceptible de l’empêcher de mener à bien sa mission dans la conduite de la diplomatie tunisienne.
En résumé, on peut parler d’une tentative échouée, jusqu’à présent, de se débarrasser d’Othman Jarandi. Jusqu’à quand pourra t-il y résister surtout que son adversaire est une femme connue pour sa ténacité et pour la réussite dans tout ce qu’elle entreprend grâce au soutien inconditionnel dont elle bénéficie du locataire de Carthage et dont personne n’en connaît les vEntretien Jerandi-Le Drianraies raisons.
Aux dernières nouvelles qui viennent de nous être communiquées par Mohamed Trabelsi, directeur de la diplomatie publique et de l’Information, on apprend que « M. Jarandi est légèrement souffrant et se trouve en confinement après lesdits voyages en France et au Niger tout en suivant à distance toutes les activitiés du département des Affaires étrangères dont notamment les séances de travail tenues par le secrétaire d’Etat Mohamed Ali Nafti, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Etranger. avec le ministre japonais des Affaires étrangères Motegi Toshimitsu,.et avec Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie.
M. Jarandi devrait, selon la même source officielle, reprendre totalement ses activités dès le début de la semaine prochaine.