TUNIS – UNIVERSNEWS (Monde) – Sous la pression des événements sur le terrain qui ont pris une allure incontrôlable, des pourparlers sont accélérés pour trouver « un terrain d’entente » pour une trêve à Gaza, alors que les velléités agressives de Benyamin Netanyahu ne sont pas tombées et qu’il compte poursuivre son épuration ethnique, afin d’évacuer ceux qui restent des Palestiniens de Gaza, tout en cherchant, aussi, à attirer les pays arabes voisins dans cette guerre.
L’armée israélienne a proposé un plan d’évacuation des civils dans la bande de Gaza, ont annoncé ce lundi les services de Benjamin Netanyahu, toujours déterminé à lancer une offensive militaire contre la ville surpeuplée de Rafah.
De nombreux pays, dont les États-Unis, principal allié d’Israël, et des organisations humanitaires ont mis en garde contre une opération terrestre à Rafah, où s’entassent, selon l’ONU, près de 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité déplacés, dans des conditions extrêmement précaires.
Adossée à la frontière fermée de l’Égypte, la ville est aussi un point d’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
L’armée « a présenté au cabinet de guerre un plan pour l’évacuation des populations des zones de combat dans la bande de Gaza, ainsi que le plan d’opérations à venir », a indiqué le Bureau du premier ministre sioniste dans un communiqué. Toutefois, aucun détail n’a été fourni sur les modalités d’une évacuation ni sur les endroits d’une relocalisation.
Alors que des pourparlers en vue d’une trêve ont repris au Qatar, Netanyahu veut lancer une opération terrestre contre Rafah qu’il présente comme le «dernier bastion» du mouvement islamiste Hamas.
Depuis le début de la guerre déclenchée suite à une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, la bande de Gaza, assiégée par Israël, subit une catastrophe humanitaire majeure. Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées d’une « famine de masse ».
Des Palestiniens de Gaza ont confié ces derniers jours à l’AFP être forcés de manger des feuilles, du fourrage pour le bétail, voire d’abattre des animaux de trait pour se nourrir. « Dans les dix prochains jours, beaucoup de gens vont mourir. Ils mourront de faim, pas des bombardements », a déclaré un habitant.
Pour conclure un accord, Israël exige au préalable la libération de tous les otages et a prévenu qu’une pause dans les combats ne signifiait pas la fin de la guerre. Le Hamas réclame, de son côté, un cessez-le-feu complet, le retrait des troupes israéliennes de Gaza, la levée du blocus imposé par Israël depuis 2007 et un abri sûr pour les centaines de milliers de civils déplacés par la guerre.