- Au moins 230 Palestiniens, incluant une soixantaine d’enfants, ont péri dans les bombardements barbares israéliens
La diplomatie internationale s’est activée, aujourd’hui jeudi 20 mais 2021, sur le terrain et en coulisses pour tenter de mettre un terme à l’escalade militaire meurtrière entre Israël et le Hamas palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza, après de nombreux bombardements.
Après l’appel du président américain Joe Biden en faveur d’une « désescalade » immédiate dans ces affrontements qui ont fait au moins 240 martyrs dans les rangs palestiniens et le refus de Washington de soutenir une résolution de la France à l’ONU, c’est au tour de l’Allemagne d’entrer en scène.
Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, est arrivé dans la matinée à Tel-Aviv, où il a soutenu que les frappes israéliennes à Gaza relevaient du « droit à l’autodéfense », tout en appelant à une cessation rapide des hostilités. Il est attendu en soirée à Ramallah, en Cisjordanie occupée, pour un entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas.
D’intenses pourparlers sont aussi menés par l’Egypte, pays limitrophe d’Israël et de la bande de Gaza, micro-territoire palestinien de deux millions d’habitants sous blocus israélien, afin de remettre sur les rails la trêve fragile en vigueur durant des années.
« Nous nous attendons à un retour au calme dans les prochaines heures, ou demain (vendredi), mais cela dépend de l’arrêt de l’agression des forces d’occupation à Gaza et à Al Qods », a affirmé à l’AFP un haut responsable du Hamas. « Mais il n’y a rien de définitif pour le moment », a ajouté cette source indiquant que le Qatar, émirat finançant l’aide à Gaza dans lequel vit le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, était au cœur « d’intenses » tractations.
L’émissaire onusien pour le Proche-Orient Tor Wennesland était justement au Qatar, où il doit rencontrer Ismail Haniyeh, ont indiqué des sources diplomatiques à l’AFP.
L’Assemblée générale de l’ONU doit se réunir dans la soirée au niveau ministériel, au sujet du conflit israélo-palestinien.
Depuis dix jours, l’armée israélienne pilonne la bande de Gaza, où la population locale vit de jour et de nuit sous le tonnerre de la guerre, selon des équipes de l’AFP sur place.
La Croix-Rouge a estimé que les populations à Gaza et en Israël avaient un « besoin urgent de répit », ajoutant dans un communiqué avoir informé Israël et le Hamas qu’à partir de jeudi son personnel se déplacerait « pour apporter une réponse aux besoins urgents ». « Les deux parties ont une responsabilité claire de nous faciliter de tels mouvements ».
Lors des précédents conflits entre le Hamas et israël, les signes de désescalades sont notamment passés par l’instauration de « trêves humanitaires », parfois de 24h00, pour permettre de laisser passer l’aide internationale et de réparer en urgence des infrastructures vitales endommagées.
Depuis le début des affrontements, au moins 230 Palestiniens, incluant une soixantaine d’enfants, ont péri dans les frappes israéliennes, tandis que 12 personnes ont perdu la vie en Israël, les mouvements palestiniens de Gaza ayant tiré plus de 4.000 roquettes vers le territoire israélien.
Il s’agit de tirs de roquette d’une intensité inédite vers l’Etat hébreu, selon l’armée israélienne, qui dispose toutefois d’un bouclier antimissile ayant permis selon eux d’intercepter environ 90 % des projectiles.
Les regards restent également tournés vers la Cisjordanie occupée et l’intérieur même d’Israël.
Depuis 11 jours, des émeutes et des affrontements avec les forces d’occupation israéliennes ont éclaté dans de nombreuses villes et camps palestiniens de Cisjordanie faisant plus de 25 morts, pire bilan depuis des années dans ce territoire.
Et des Arabes israéliens –descendants des Palestiniens restés sur leur terre après la création d’Israël en 1948– ont manifesté, fermé leur commerce ou été au cœur d’émeutes, disant subir une même « discrimination ».