TUNIS – UNIVERSNEWS La Société Nationale de Distribution des Pétroles AGIL (SNDP) a organisé aujourd’hui matin un débat portant sur le thème « La transition énergétique, les enjeux et les opportunités » et ce, dans les locaux de « AGIL CORPORATE UNIVERSITY » à El Menzah 5.
Animant le débat, Thierry Poupeau CEO chez Neutroclimat, un cabinet français qui conseille les entreprises et les acteurs économiques dans la transition énergétique, a rappelé que depuis 1838, le physicien français Claude Pouillet a attribué le premier l’effet de serre naturel à la vapeur d’eau et au CO2.
Il a affirmé que toute variation de la quantité de vapeur d’eau ou de CO2, dans l’atmosphère se traduira par un changement climatique.
Et de préciser que : » ne pas agir pour limiter le dérèglement climatique est coûteux. En 2006, Nicolas Stern chiffrait le coût de l’inaction à 5.500 milliards. »
En 2021, SwissRe le premier réassureur mondial estimait que le dérèglement climatique pourrait coûter 23 000 milliards de dollars de l’économie mondiale d’ici 2050, et entraîner une décroissance mondiale subie.
Pour 2022, les grands réassureurs mondiaux confirment que le coût des catastrophes naturelles a augmenté de 24% en 2021 par rapport à 2020 et s’élève à 250 milliards de dollars. À elles seules, les inondations de juillet 2021 en Allemagne, Belgique et France ont causé 40 milliards de dollars de pertes économiques, la catastrophe naturelle la plus coûteuse pour l’Europe depuis le début des années 1970.
À cette effet, M. Poupeau a affirmé que le coût de l’inaction est très supérieur au coût de la prévention. Les événements extrêmes lié au dérèglement climatique sont susceptibles de se répéter plus fréquemment et sont maintenant clairement connus.
Le rapport Stern a été le premier à évoluer l’impact économique de l’inaction climatique en 2006. Il est à noter que ici, que le coût de l’inaction est estimé, selon les scénarios, de 5% à 20% du PIB mondial à partir de 2030, contre 1% de celui de l’action.