- 3 ans pour mener le plan d’actions de la Déclaration de Tunis
TUNIS – UNIVERSNEWS – Tout accord de financement tunisien était suspendu à la réalisation d’un accord de prêt avec le Fonds monétaire international (FMI), et voilà que les horizons s’éclaircissent, avec ce qui vient de se passer aux réunions de Bretton Woods, lorsqu’on a annoncé l’acceptation technique, et cela ne peut qu’ouvrir que de nouveaux horizons pour le pays qui s’est enfoncé dans la crise. Maintenant, c’est à notre classe politique et financière d’agir en conséquence, surtout avec les promesses de la TICAD 8 qui attendaient ce feu vert.
Des Chefs d’Etat et de gouvernement et délégations du Japon et des Etats membres de l’Union africaine, ainsi que des représentants des co-organisateurs de la TICAD, soit l’ONU, le PNUD, la Banque Mondiale et la Commission de l’Union Africaine (CUA), étaient réunis à Tunis, les 27 et 28 août 2022, pour la 8ème Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD8), tenue pour la deuxième fois dans un pays africain.
Le Premier Ministre du Japon, KISHIDA Fumio, a annoncé l’engagement du Japon à investir 30 milliards de dollars de fonds publics et privés durant les trois prochaines années, et à la poursuite des engagements de la TICAD 7.
Ces fonds devront être consacrés entre autres à la promotion de l’économie verte qui bénéficiera d’une enveloppe de 4 milliards de dollars. Pour améliorer la vie des Africains, le Japon fournira jusqu’à 5 milliards de dollars cofinancés avec la Banque africaine de développement (BAD), dont un milliard pour des restructurations de dettes, et mobilisera 300 millions de dollars de co-financements avec la BAD pour faire face à la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine.
Le renforcement du capital humain et le transfert du savoir-faire japonais seront au cœur des actions. Le Japon s’engage à former 300 000 personnes dans des domaines tels que l’agriculture, les soins de santé, l’éducation et le droit, et encouragera les investisseurs privés japonais à s’installer et investir en Afrique.
La déclaration de Tunis publiée le 28 août, à l’issue des travaux de la TICAD8, a fixé trois piliers de coopération, à savoir la réalisation d’une transformation structurelle pour une croissance économique, la mise en place des bases d’une société résiliente et durable, outre la garantie d’une paix et une stabilité durables.
Les signataires se sont engagés à continuer de promouvoir le développement de l’Afrique, en plaidant pour une coopération internationale fondée sur les principes directeurs de l’appropriation par l’Afrique et le partenariat international, d’inclusivité et d’ouverture.
Le document précise que les initiatives et les actions du Plan d’action de la TICAD seront alignées sur les cadres africains et internationaux tels que l’Agenda 2063 de l’UA et les ODD.
Le 1er Piler « Réaliser la transformation structurelle pour une croissance économique et un développement durables » met l’accent sur l’importance du partenariat entre le Japon et l’Afrique pour encourager l’investissement, promouvoir l’innovation du secteur privé en encourageant la collaboration entre les entreprises japonaises et africaines et le transfert de technologie, et renforcer le développement des ressources humaines pour l’industrie.
Le 2ème Pilier « Réaliser une société résiliente et durable » porte le regard sur la vision de l’ère de la post-pandémie COVID-19, et l’engagement à collaborer avec les pays africains pour construire une société résiliente et durable en Afrique. D’où l’importance d’intensifier les efforts dans des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et l’environnement au sein du processus de la TICAD.
Le Premier ministre japonais a annoncé un financement de 12 milliards de Yens, équivalent à environ 270 millions de Dinars pour le renforcement du secteur de la protection sociale «AMEN» en Tunisie, qui bénéficiera aux catégories vulnérables et aux familles à revenus limités.
Le 3ème Pilier « Réaliser une paix et une stabilité durables » souligne l’importance de la bonne gouvernance, la démocratie et l’État de droit pour le développement, la paix et la stabilité de l’Afrique.