TUNIS – UNIVERSNEWS – Les Japonais sont en train de peser de tout leur poids pour faire réussir le rendez-vous de Tunis. Gouvernement et secteur public nippons ont tenu la gageure de gagner le pari, malgré les aléas, avec, surtout, les problèmes de santé de leur président du gouvernement, Fumio Kishida, atteint de Covid-19 qui devait assister en personne à cette manifestation et qui se contentera d’une présence par audiovisuel, et sera remplacé par son ministre des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi.
Troisième partenaire économique de la Tunisie, après l’Italie et la France, le Japon compte dynamiser les relations économiques avec la Tunisie, en tant que plateforme pour des échanges plus fructueux avec l’Afrique. Toutefois, l’Etat doit revoir sa copie, au niveau de l’encouragement à l’investissement, la législation et l’administration profonde qui demeure une entrave, avec ses méandres et ses abus de pouvoir, pour faire trainer les choses à sa guise et dissuader, même, les plus obstinés.
D’ailleurs, tout le monde croit au potentiel du secteur privé, malgré ses insuffisances et ses lacunes, et, à cet effet, le président de l’UTICA Samir Majoul s’est entretenu mercredi, à Tunis, avec le président de l’Organisation japonaise pour le développement en Afrique (AFRECO), Tetsuro Yano, en visite en Tunisie, à l’occasion de la tenue les 27 et 28 août 2022, de la 8ème édition de la TICAD.
Il a, à cette occasion, mis l’accent sur l’importance de tirer profit de cet important rendez-vous pour favoriser le rapprochement entre les représentants du secteur privé des deux pays.
Le président de l’Union, a également mis l’accent sur l’importance de soutenir les efforts africains en matière de lutte contre les répercussions de la pandémie Coronavirus et de la guerre russo-ukrainienne notamment en matière de sécurité alimentaire.
Le responsable japonais a, de son coté, affirmé l’intérêt qu’accorde son association à la Tunisie et les avantages qu’elle offre dans plusieurs secteurs notant, que des projets tunisiens sont en cours d’étude par l’organisation.
Il a également, mis en lumière les efforts consentis par son association dans le développement de l’Afrique précisant qu’elle œuvre à établir des rapports fructueux entre les investisseurs Japonais et africains.
D’ailleurs, la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden a présidé jeudi à la Kasbah, une séance de travail ministérielle consacrée à l’examen de nombre d’accords et de thèmes qui seront évoqués lors du forum, selon un communiqué de la Présidence du gouvernement.
La Cheffe du gouvernement a souligné l’importance de ce forum qui comporte plusieurs rencontres entre les acteurs économiques, dans le cadre d’un partenariat entre les différents partenaires économiques, financiers et dans le domaine des investissements publics et privés. Le mal est qu’on ne peut pas développer l’économie avec des communiqués de langue de bois, et il ne ressort rien de concret de ce qui s’est passé, au cours de cette séance de travail qui semble plus protocolaire que pratique. Dommage pour un pays en mal de communication, surtout que, pour réussir une manifestation de cette envergure, on doit utiliser tous les moyens disponibles et, particulièrement, les médias, pour donner à cet événement l’importance qu’il mérite… mais, il semble que nous nous adressons à des sourds.
F.S.