- La Tunisie compte 2000 maisons d’hôtes et que 108 seulement d’entre elles travaillent de manière légale
- Elaborer un « Code du Tourisme » unique comprenant un chapitre spécifique au tourisme alternatif et durable afin de garantir une meilleure cohérence
- Digitaliser les procédures à travers la mise en place d’une plateforme regroupant tous les intervenants pour le suivi des dossiers déposés
- Créer les hébergements labellisés par l’instauration des normes au lieu de procéder au classement et le passage par des commissions de classements
TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – La Fédération Tunisienne des Agences de Voyages (FTAV) et en partenariat avec l’association allemande des voyagistes DRV, a présenté hier matin les points cruciaux d’une étude portant sur les obstacles juridiques au développement du tourisme alternatif et durable en Tunisie. Il est vrai que la Tunisie compte 2000 maisons d’hôtes et que 108 seulement d’entre elles travaillent de manière légale, comme l’a expliqué Houssam Ben Azouz de la Fi2T (Fédération Interprofessionnelle du Tourisme). Le débat a été orchestré par les quatre présidents des fédérations professionnelles du secteur du tourisme, à savoir M. Ahmed Bettaïeb à la tête de la FTAV (Fédération Tunisienne des Agences de Voyages et de Tourisme), Mme Dora Miled présidente de la FTH (Fédération Tunisienne de l’hôtellerie), M. Houssam Ben Azouz numéro un de la Fi2T (Fédération Interprofessionnelle du Tourisme) et M. Mehdi Hachani à la tête de la FTGAT (Fédération Tunisienne des Guides Agréés de Tourisme).
Ahmed Bettaïeb, Président de la FTAV a appelé à organiser, soutenir, former, contrôler, digitaliser et réguler toute cette offre en raison de cette ambigüité juridique et la multiplicité des vis-à-vis. Cependant, l’administration n’est pas la seule responsable de ces problèmes. Certains professionnels assument parfois une part de responsabilité en installant leurs projets sans consulter ni avoir les autorisations nécessaires. Le problème sera résolu avec le cahier des charges qui pourra solutionner les différentes problématiques. L’assouplissement des procédures avec le concours du ministère du tourisme pourra booster encore ce créneau porteur du tourisme tunisien et cette étude sera d’un grand apport pour mettre à niveau cette activité
Me Wassim Allouche, avocat et expert mandaté pour conduire le projet, a expliqué, lors de la conférence, que la principale conclusion à retenir de cette étude est la récurrence des restrictions réglementaires aux projets touristiques et parfois l’absence de texte d’application. Il a présenté quatre recommandations qu’il juge fondamentales. Il s’agit d’élaborer un « Code du Tourisme » unique comprenant un chapitre spécifique au tourisme alternatif et durable afin de garantir une meilleure cohérence et une compréhension claire des règles et des procédures à suivre pour les acteurs du secteur, digitaliser les procédures à travers la mise en place d’une plateforme regroupant tous les intervenants pour le suivi des dossiers déposés avec un accès permanent, permettant le dépôt des demandes d’autorisations nécessaires mis en place surtout dans le tourisme saharien ou bien les transferts, afin de faciliter l’échange des données concernant l’agence, les chauffeurs, les véhicules, les clients, promouvoir les projets par un appui au niveau marketing et créer les hébergements labellisés par l’instauration des normes qui s’appliquent aux différents hébergements au lieu de procéder au classement et le passage par des commissions de classements.