Tataouine, région frontalière avec la Libye et l’Algérie sur plus de 600 km, n’est pas très prisée par les touristes. Seulement 13465 touristes ont visité cette région de janvier au 20 novembre 2018. Pourtant elle offre à ses invités de belles images et tous les ingrédients de l’aventure et des sensations fortes.
Question de stratégie
Tataouine est une région stratégiquement importante pour un tourisme durable qui permet le passage d’un tourisme balnéaire, basé sur un seul produit, au tourisme saharien développant de multiples sous-produits et valorisant d’autres richesses naturelles et patrimoniales. Les multiples festivals, villages montagneux, ksours des plaines et patrimoine géo-paléontologue sont une composante et une escale obligatoire, pour les touristes des circuits traditionnels et les randonneurs dans cette région abritant la plus grande réserve de fossiles marins en Afrique. Les pratiques touristiques dans cette zone sont axées sur deux formes de tourisme : le tourisme culturel saharien axé sur le patrimoine et le tourisme de désert axé et celui des randonnées dans les montagnes.
Du mal à décoller
Toutefois cette région tarde à décoller. Les artisans, les voyagistes, les loueurs de quad et de chameaux, les restaurants et les hébergements sont dans l’attente d’une reprise qu’ils savent de plus en plus difficile. Une reprise qui flatterait davantage le moral que les portes monnaies.. La région a du mal à décoller comme l’attestent les professionnels. Mais faut-il rester les bras croisés ? En attendant le passage de l’orage, il faut remettre en valeur cette partie du Sud, revaloriser son tourisme saharien. Le manque d’unités hôtelières et l’état des unités existantes n’encouragent pas le visiteur à y passer le plus de nuitées possibles. 514 lits ne suffisent pas pour accueillir un potentiel important de touristes. Il faudrait donc édifier de nouvelles unités, des hôtels de charme , des campings « Il faudrait un nouveau type de tourisme responsable qui combine découverte, exploration dans un cadre historique, culturel et naturel » avoue Ahmed Bettaieb, agent de voyage qui ajoute » la randonnée est un bon créneau pour booster le tourisme dans la région . L’expérience est en train de prendre de l’ampleur avec la création du premier circuit des randonnées en Tunisie dans le cadre du projet “Destination Dhaher” soutenu par la Suisse ».
Bref, toute une stratégie touristique à mettre en place pour faire bouger Tataouine et booster son tourisme.
KB