- Samir Mansour : «C’est comme si j’avais perdu mes enfants… Le travail d’une vie a été anéanti en une seconde. C’est plus dur que mourir…»
Des dizaines de milliers d’ouvrages sont partis en fumée dans le pilonnage, mardi 18 mai, de la librairie Samir Mansour, la plus renommée de l’enclave palestinienne.
C’était le temple des amoureux des livres à Gaza, le repaire des fanas de littérature, arabe et étrangère. Mardi 18 mai, la librairie Samir Mansour, la plus renommée de l’enclave côtière, a été détruite dans un bombardement de l’aviation israélienne.
La boutique en forme de caverne, remplie de bouquins du sol au plafond, a été réduite à l’état de gravats par une frappe sur l’immeuble dont elle occupait les deux premiers étages.
Selon son propriétaire, joint par « Le Monde », des dizaines de milliers d’ouvrages sont partis en fumée dans l’explosion. « C’est comme si j’avais perdu mes enfants, se désole Samir Mansour, 53 ans, d’une voix cassée par l’émotion. Le travail d’une vie a été anéanti en une seconde. Voir mon magasin en ruines, c’est plus dur que mourir. »
« Nous condamnons la destruction de la librairie. Nous sommes tristes, car il ne s’agit pas seulement de murs qu’on abat, mais aussi de souvenirs et de bons moments », souligne Shereen Al A’ka, chargée des relations publiques de cette véritable institution, auprès de The National.
A rappeler que les frappes israéliennes ont déjà détruit une tour abritant des médias, notamment l’Associated Press et Al-Jazeera, puis, quelques jours plus tard, un laboratoire effectuant des tests pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
Agences