Finalement la traduction arabe du livre « Tunisie, Une révolution en terre d’Islam » de Yad Ben Achour, réalisée par Fathi Belhaj Yahia et revue par l’auteur, a vu le jour dans une publication de l’Institut de Traduction de Tunis (Itrat) en partenariat avec Cérès Production. A cette occasion, coïncidant avec le déclenchement par le ministère des Affaires Culturelles des activités de célébration de la Révolution tunisienne, une rencontre de grand intérêt a été organisée par l’Itrat, à la Cité de la Culture, Vendredi 21 décembre 2018, pour présenter le livre devant un public nombreux et de qualité.
La séance à été modérée par le Pr. Taoufik Aloui, directeur général de l’Itrat, avec la participation de l’auteur, du traducteur et de l’universitaire et intellectuelle Amel Grami, chargée de présenter le livre. Celle-ci s’est acquittée de la tâche avec une unanime satisfaction du public et du podium., notamment grâce à son esprit analytique et sans langue de bois, conduisant des questions et des critiques ayant constitué une entrée favorable au bédat qui a suivi.
L’essentiel à retenir peut-être, c’est cette divergence qui persiste quant à considérer « l’Evénement tunisien » (décembre 2010-janvier 2011) comme une révolution au vrai sens du mot » — tel est l’opinion fermement, presque rigidement, soutenue par l’auteur ; ou comme le déclenchement d’un processus révolutionnaire (auquel l’auteur refuserait les termes de révolte, sédition, insurrection, émeute, etc.), auquel il faudrait trouver les voies de l’accomplissement.
L’heureuse initiative de l’Itrat, s’inscrivant dans une programmation riche et cohérente, aura réactualisé, dans un cercle intellectuel de haut niveau, la question de l’essence de la notion de révolution en terre d’islam. Le débat continuera sans doute, pour le bonheur de la culture et de la dynamique de l’échange.
Ahmed Gacem