- Qaradhaoui rappelait : « Celles dont vous craignez l’insoumission, faites-leur la morale, désertez leur couche, battez-les (VI, 33). » C’est chose faite !
- Femmes libres. Ne comptez pas sur les pseudo-laïcs, les faux modernes, les faux-tout, les footeux. Ils vont, pour de l’argent, se « qatariser ».
- Des fillettes sont donc devenues, islamiquement, « cultivables ». On les « frigidifia », on leur imposa le voile à… Monastir, fief du bourguibisme. Ce n’est pas fortuit.
Par Abdelaziz Kacem
Mercredi 30 juin, le peuple égyptien fêtait le huitième anniversaire de ses gigantesques manifestations, trente millions de protestataires, qui devaient libérer énergiquement le pays des Pharaons de l’emprise étouffante des Frères musulmans. Abdelfattah Es-Sissi, en inaugurant solennellement le Musée de la Civilisation égyptienne, consacrait la restitution de son pays à ses splendeurs passées.
Mercredi 30 juin, à Tunis, sous la coupole du Bardo, une femme, députée, présidente de son groupe parlementaire, est bafouée, battue, bottée, sous le regard impassible d’une caméra. Impassible aussi, Son Excellence la ministre de la Femme, témoin de la scène.
Pour elle, comme pour bien des bien-pensants, Abir, cette empêcheuse de tourner en rond, a sans doute bien mérité sa correction. La convention sur la création d’un siège du Fonds de développement qatari, hors de tout contrôle de l’État, est confortablement votée.
Le Qatar impose son Protectorat. Qui osera désormais demander la fermeture des bureaux de l’Union des ulémas de Qaradhaoui ? Ce dernier a rappelé naguère un verset coranique concernant les femmes récalcitrantes : « Celles dont vous craignez l’insoumission, faites-leur la morale, désertez leur couche, battez-les (VI, 33). » C’est chose faite.
Le lendemain, jeudi, 1er juillet, en conformité avec ce commandement, Erdogan, le Patron de tous les islamistes arabes, prend une énième décision misogyne : la Turquie quitte la Convention d’Istanbul visant à renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes.
Femmes libres, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Ne comptez pas sur les pseudo-laïcs, les faux modernes, les faux-tout, les footeux. Ils vont, pour de l’argent, se « qatariser ». Les derniers des justes ne sont plus que des dhimmis indigènes.
Avis aux naïfs, qui croient qu’Ennahdha est moribonde. Depuis que la défense de la cause de Dieu a été confiée à des délinquants potentiellement criminels, les islamistes ont renforcé leur mainmise. Le triangle des Bermudes se referme.
Pour ma part, plus que tous ces incidents, il est un événement récent, quasi anodin aux yeux des inconscients, qui m’a profondément consterné. Des fillettes viennent d’avoir leurs menstrues précoces. Elles sont donc devenues, islamiquement, « cultivables » et doivent, par conséquent, « contenir leur sexe » (Coran, XXIV, 31). Pour les prémunir contre le déshonneur de l’entrecuisse, contre la tentation de la chair, la leur et celle du mâle, il n’y a rien, aux yeux des obsédés sexuels, de plus frigidifiant qu’un voile. Une cérémonie à cet effet, autour d’une énorme tarte d’anniversaire, est organisée. C’était de l’indécence pure et simple, une terrible violation de l’intimité de l’enfance. Cela s’est passé, à Monastir, fief du bourguibisme. Ce n’est pas fortuit.
A.K.