par Mohamed Souilem,
Ex Directeur Général à la BCT
TUNIS – UNIVERSNEWS La situation des finances publiques est extrêmement difficile pour différentes raisons: héritage d’une gestion désastreuse des deniers publics depuis un certain 14 janvier 2011, gestion macroéconomique sans vision ni objectifs clairs, multiplicité des chocs et leur successsion (transition politique, attentats politiques, terrorisme, sit-ins à répétition dans les sites de production phosphatiers et pétroliers, covid 19 et récemment guerre russo-ukraienne…), dégradation dramatique de la notation souveraine du pays…
Tout cela ne peut que rendre la gestion des finances publiques un véritable casse-tête chinois, comme le montre d’ailleurs la dernière loi des finances, qui continue à faire couler beaucoup d’encre…
Mais, ce qui m’intrigue le plus dans cette polémique c’est l’abondance des analyses vicieuses qui ne cherchent qu’à enfoncer les responsables de l’Etat dans un total désarroi, surtout que la couverture des besoins de financement pose problème…puisque le marché financier international est pour le moment non envisageable pour des considérations de coûts excessifs…les autres types de financements extérieurs (bilatéraux et multilatéraux) sont conditionnés par la signature d’un nouvel accord par le FMI..
Le financement interne est pour sa part handicapé par l’étroitesse et le manque de liquidité du marché financier local(en plus de ce phénomène d’effet d’éviction, auquel je n’y crois pas)…
Il reste le financement par des ressources propres, càd par des recettes fiscales, et là nos analystes évoquent la problématique du niveau élevé de la pression fiscale (certains parlent même du terrorisme fiscal), bien qu’à mon avis l’essentiel de cette pression est supporté par les personnes physiques… et non par les sociétés…
Du coup, l’Etat se trouve confronté face à l’impossibilité de financer son budget…
Comment faire alors??? éclairez-nous SVP en attendant le retour de la croissance et de la capacité de l’Etat à réinvestir de nouveau et à jouer pleinement son rôle de locomotive de l’investissement…
That is the question?