Tawfik BOURGOU
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L’arrivée de migrants clandestins depuis la frontière algérienne n’est pas fortuite. Il s’agit d’un guidage par de tierces personnes qui veulent déstabiliser et effondrer la Tunisie
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Il est grand temps que la présidence annonce l’état d’alerte sur toutes les frontières terrestres de la Tunisie, de les déclarer zones militaires interdites
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Des associations poursuivent un but politique de déstabilisation de la Tunisie en s’abritant derrière un rôle humanitaire
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La police tunisienne a agi sur la voie publique pour faire cesser un trouble à l’ordre public qui a pris l’allure d’une chasse aux Tunisiens sur leur propre sol
TUNIS – UNIVERSNEWS Les scènes vécues au quartier du Lac près de Tunis relèvent de violences graves et de hooliganisme, d’atteinte aux biens et aux personnes par des étrangers en situation irrégulière qui n’ont aucun titre ni droit d’entrer et de se maintenir en Tunisie. Ces personnes ont occupé l’espace public, ont racketté des personnes, troublé l’ordre public, porté atteinte à l’intégrité d’un lieu occupé par une organisation internationale. Celle-ci, attaquée par des personnes et ses fonctionnaires menacés, a requis le concours de la force publique. La police tunisienne a agi sur la voie publique pour faire cesser un trouble à l’ordre public qui a pris l’allure d’une chasse aux Tunisiens sur leur propre sol. C’est ce type de situations que nous avons visé dans une précédente publication dans ce média. Nous voilà proches des guerres inter-ethniques, si l’Etat tunisien n’agit pas pour protéger le pays.
Le même jour, à la nuit tombée, des groupes de migrants subsahariens illégaux, ayant franchi la frontière algérienne en groupes massifs ont investi la ville de Kasserine. Depuis des mois, chaque jour, pas moins de 200 personnes, d’origine subsaharienne, franchissent la frontière tuniso-algérienne à trois hauteurs : principalement à hauteur du Kef, à hauteur de Kasserine et depuis peu, à hauteur de Tozeur.
Nous avons cartographié, sur la base des informations données par la garde nationale, les axes d’entrée. Le plus fort contingent entre à hauteur du Kef. Compte-tenu de la distance, depuis les pays émetteurs de flux (Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée, Burkina Faso, Cameroun, Nigéria), l’arrivée à hauteur du Kef ou de Kasserine, depuis la frontière algérienne n’est pas fortuite. Il s’agit d’un guidage par de tierces personnes qui veulent déstabiliser et effondrer la Tunisie. Il s’agit d’un acte inamical, assimilable à une déclaration de guerre contre la Tunisie.
Les personnes illégalement établies sur le territoire national, empêchées de partir en Europe ou secourues par l’armée tunisienne au large des côtes tunisiennes, ont été orientées par des associations établies en Tunisie vers le bureau de l’UNHCR à Tunis. Ces associations sont financées par des fonds étrangers en toute illégalité. A ce jour, l’Etat tunisien n’a entrepris aucune action contre elles, pourtant elles ont outrepassé leur rôle et constituent un vecteur d’ingérence dans les affaires souveraines de la Tunisie. Ces associations poursuivent un but politique de déstabilisation de la Tunisie en s’abritant derrière un rôle humanitaire.
En même temps, le Maroc, subit lui aussi une vague d’immigration clandestine par submersion et une vague de troubles urbains menés par des clandestins subsahariens. Cette concomitance des faits n’est pas fortuite. Les deux axes de l’immigration clandestine vers l’Europe ont été actionnés contre deux pays et deux Etats en même temps.
Sur le plan sécuritaire, on remarque qu’une partie du quartier du Lac a été soustraite à l’autorité de l’Etat tunisien, comme une sorte de « bantoustan autoproclamé » au milieu du quartier des affaires et des ambassades afin de nuire au pays et faire échouer sa saison touristique. Là aussi, il faut éclairer les raisons et les complicités politiques, en Tunisie et les connexions à l’étranger, notamment auprès de parlementaires étrangers.
Le premier devoir d’un président c’est de défendre sa patrie. Il est grand temps que la présidence annonce l’état d’alerte sur toutes les frontières terrestres de la Tunisie, de les déclarer zones militaires interdites, d’interdire le franchissement des frontières terrestres à toute personne non-citoyenne des pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye), il est grand temps d’imposer un visa aux ressortissants des pays émetteurs d’immigrés clandestins, d’exiger la détention de passeports, d’imposer le refoulement par la dernière frontière franchie.
En outre, il est grand temps que le gouvernement dise clairement qu’il ne laissera personne partir en Europe depuis le territoire tunisien sauf à disposer d’un droit légitime, il faut que ce gouvernement agisse fermement et définitivement contre les mafias subsahariennes, tunisiennes et celles originaires des autres pays du Maghreb qui agissent sur et depuis le territoire tunisien. Par ailleurs, il faut éclairer leurs liens avec des parties politiques tunisiennes.
Enfin, il semble que l’arsenal législatif punissant les actes mafieux liés aux trafics divers, dont le trafic d’êtres humains n’est pas dissuasif. Il convient de le reconstruire très rapidement et d’élever les crimes au rang de crimes contre la sûreté de l’Etat et d’alourdir les peines encourues, par les personnes qui aident, organisent, font établir des populations étrangères en masse sur le sol national.
T.B.
Politologue