*Amine BEN GAMRA
Les entreprises sont confrontées aujourd’hui à une situation exceptionnelle. L’activité économique pourrait certes redémarrer plus tard dans l’année, mais on devrait envisager des scénarios moins favorables. Ainsi, et sans céder à la panique, doit-on essayer de rechercher des issues, même si l’ambiance est tendue et que les répercussions sur l’économie restent incertaines. On doit apprendre à interagir, à être proactif, à mieux planifier, et à réagir et s’adapter aux changements avec plus de flexibilité et de spontanéité.
Le contexte créé par le Coronavirus est une opportunité, sans pareille, pour une transformation économique en profondeur, basée sur la digitalisation, qui représente un enjeu stratégique et constitue clairement un avantage concurrentiel, d’autant que le virage du digital n’a pas été encore entrepris par tous les concurrents. Grâce à la digitalisation il n’existe plus de barrières géographiques entre les collaborateurs, elle permet de communiquer des informations en un temps record de manière instantanée et de la stocker de partout.
Les sociétés doivent aussi établir une stratégie de communication efficace pour assurer le maintien de la confiance en interne et en externe et actualiser les projections financières selon le scénario « délinquance en augmentation ».
Puis il faut se focaliser sur la transparence et la mise en place de rapports de surveillance des risques quotidiennement pour surveiller surtout les tensions de liquidité, de solvabilité et surtout le risque de défaut de paiement, assurer un coussin de fonds propres et de liquidités et faire un scénario de « stress test » en cas de crise de délinquance.
Ainsi, et lorsque l’épidémie reculera et que les restrictions aux déplacements seront levées, les sociétés pourront se remettre rapidement au travail avec une relative visibilité de l’état des lieux , et notamment des dégâts causé par l’épidémie de coronavirus (COVID-19).
*Expert Comptable – Commissaire Aux Comptes – Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie