TUNIS – UNIVERSNEWS Ces derniers jours, on ne parle –et on ne sait pas encore, comment les informations ont été filtrées- des pilotes de Tunisair qui vont effectuer « une grève de zèle », aujourd’hui et demain, en se portant malades – on les croit sur parole ou certificats médicaux à l’appui- pour ne pas accomplir leur travail et, par conséquent, perturber les vols du transporteur aérien.
Au moment où la compagnie nationale bat de l’aile, dans un contexte de rude compétition, les pilotes cherchent à gagner un bras-de-fer face à leur employeur, pour le pousser à satisfaire des revendications qui mettent Tunisair dans un grand pétrin, à même de faire obstacle aux tentatives pour la redresser.
Selon des informations recueillies par Universnews, les pilotes vont se faire porter malades, ce qui conduirait à un manque d’équipages pour accomplir les vols quotidiens de la Compagnie qui peuvent aller jusqu’à une quarantaine d’allers et autant de retours.
La raison de ces agissements est tellement honteuse qu’on a le droit de s’interroger si ces pilotes ont une once de patriotisme, pour agir de la sorte. Bien sûr, ayant les mains liées et ne pouvant pas faire travailler des « pilotes malades », pour éviter des risques possibles pour les passagers, Tunisair ne peut que leur accorder « ces congés de maladie ».
La revendication principale est de leur permettre d’être mis en disponibilité –avec des congés sans soldes, pour aller travailler, durant la période (Deux à trois mois) –celle de la coupe du monde au Qatar, bien sûr- pour une durée limitée, , et jusqu’à deux à trois ans, ce qui n’existe dans aucun code du travail, dans le monde, pour revenir et récupérer leur place, après la fin de leur contrat.
Pour quelques dollars de plus, ces pilotes sont capables de « détruire » un acquis national, bien qu’ils soient grassement payés en tant que tels et comme l’exige leur profession, alors que le pays se débat dans une crise aigüe dont il ne sortira pas de sitôt.
Entretemps, la Compagnie de transport aérien continue à peiner, avec les deux milliers d’employés injectés après la « révolution » et dont elle n’avait pas besoin, du départ à la retraite des plus compétents et de l’absence de recrutements, depuis 2015… pour ne plus avoir l’aura qu’elle avait, il n’y a pas bien longtemps !!!
On ne peut donc qualifier ces agissements des pilotes –et de leurs médecins complaisants- que d’actes de banditisme légalisé, alors que leur entreprise coule et s’engage dans une course vers l’inconnu.
F.S.