- La Tunisie, un modèle à suivre et un exemple très positif de transition vers la démocratie et l’Etat de droit
La Tunisie a réalisé des progrès considérables en matière de réforme constitutionnelle, de justice transitionnelle, et d’autonomisation des femmes, a déclaré la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme Michelle Bachelet à la suite de sa visite du 11 au 13 juin.
“Les Tunisiens peuvent être très fiers de ce qu’ils ont accompli en peu de temps,” a-t-elle déclaré. “Je les encourage à poursuivre dans cette voie en renforçant la protection des droits de l’homme. Ceci les aidera à vaincre les défis considérables qui restent à relever.”
Lors de sa visite, la Haut-Commissaire a rencontré le président de la République, le président de l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre des Affaires étrangères, le ministre de la Justice, le ministre des Droits de l’Homme, le Conseil supérieur de la magistrature, les présidents des chambres criminelles spécialisées, et les présidents des instances indépendantes, ainsi que des membres organisations de la société civile.
Les mesures législatives prises par la Tunisie pour éliminer la discrimination à l’égard des femmes constituent un pas particulièrement positif, a-t-elle déclaré, notant en particulier le projet de loi novateur récemment proposé, accordant aux hommes et aux femmes des droits égaux en matière d’héritage.
Madame Bachelet a également déclaré qu’elle espérait que le travail impressionnant de la Tunisie en matière de justice transitionnelle aboutirait à des avancées majeures dans les domaines de justice, de vérité, de réparation, et de garanties de non-répétition. La feuille de route conduisant à une justice transitionnelle conforme aux normes internationales des droits de l’Homme est définie dans les recommandations du rapport de la Commission Vérité et Dignité, qui propose une voie durable vers la réconciliation. La Haut-Commissaire a également encouragé la finalisation du cadre constitutionnel par l’élection des membres de la Cour constitutionnelle et de l’instance nationale des droits de l’homme.
Lors de sa visite en Tunisie, Madame Bachelet a également pris part à des discussions du Sommet RightsCon, un événement international important sur « les droits de l’Homme à l’ère numérique ». Elle a aussi participé à une Conférence sur la Déclaration universelle des droits de l’Homme et “Ahd al-Aman,” un engagement de 1857 interdisant la discrimination sur la base de la religion en Tunisie.
Lors de réunions avec des représentants de la société civile, la Haut-Commissaire a souligné l’importance du rôle de la société civile dans la promotion des droits de l’homme pour tous, sans discrimination.
Mme Bachelet a remercié le Gouvernement tunisien et les institutions de l’Etat pour leur coopération fructueuse et continue avec le Bureau des droits de l’Homme des Nations Unies en Tunisie, et a réaffirmé la détermination de son Bureau à soutenir les efforts nationaux visant à consolider la démocratie et les droits de l’Homme.
La Haut-Commissaire s’est engagée à travailler avec le gouvernement de la Tunisie et son peuple pour les aider à réaliser leurs droits économiques et sociaux en dépit des défis économiques auxquels la Tunisie est confrontée.
“La Tunisie peut être un modèle à suivre pour les autres pays en termes de sa transition vers la démocratie et l’Etat de droit,” a déclaré Madame Bachelet, ajoutant que son Bureau ne manquera pas de souligner les progrès considérables accomplis par la Tunisie comme “un exemple très positif, dynamique et pratique dont les autres pays peuvent s’inspirer dans leurs propres efforts pour parvenir à une réforme constitutionnelle et législative ainsi qu’à une justice transitionnelle.”