- Le FMI tiendra des discussions sur la dette avec la Tunisie et le Sri Lanka.
- Quid du Club de Paris ?
- « Nous nous concentrons déjà sur les pays qui ont besoin d’une restructuration de la dette », DG du FMI.
« Le Fonds monétaire international (FMI) va s’entretenir avec la Tunisie et le Sri Lanka pour discuter des mesures à prendre, et ce, afin de les aider. La bonne nouvelle est que nous voyons la dette, nous la suivons et nous nous concentrons déjà sur les pays qui ont besoin d’une restructuration de la dette », a déclaré, hier, la Directrice Générale du FMI, Kristalina Georgieva, dans une interview accordée à Bloomberg Television.
Kristalina Georgieva a, en effet, affirmé : « Nous devons faire pression pour une restructuration de la dette. Le FMI s’assiéra avec le Sri Lanka, et siégera avec la Tunisie et discutera de ce qui doit être fait de manière réaliste ».
Et d’ajouter : « Certains pays auront besoin d’une restructuration de la dette. 60% des pays à faible revenu étant surendettés ou proches du surendettement. Pour le cas du Sri Lanka et de la Tunisie, ils font partie de la douzaine de marchés émergents avec des obligations d’État libellées en dollars qui paient au moins 1000 points de base de plus que les bons du Trésor américain, au-dessus du seuil, pour que la dette soit considérée comme en difficulté ».
Réunion Gouvernement tunisien – UGTT
A rappeler qu’une délégation représentant le gouvernement tunisien se déplacera à Washington du 18 au 24 avril courant, et ce, pour poursuivre les négociations avec le FMI, visant à conclure un nouvel accord d’appui financier. Le document des réformes structurelles préconisées par le Fonds et élaboré par le gouvernement tunisien est fin prêt.
Un document qui devrait être validé par les partenaires sociaux, l’UGTT en tête. A cet effet, trois jours seulement avant la visite de la délégation tunisienne à Washington, une nouvelle rencontre sera organisée aujourd’hui 15 avril entre le gouvernement tunisien et l’UGTT. On croit savoir que la centrale syndicale compte toujours sur sa position : les fameuses « lignes rouges ».
S’endetter de nouveau pour rembourser des dettes
Parallèlement, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), s’est déplacé en Egypte pour signer un accord de prêt de 700 millions de dollars avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).
En ce sens, un décret présidentiel a été publié dans le JORT N°41 du 14 avril, portant approbation de cet accord de prêt conclu entre la BCT et Afreximbank.
Selon les autorités tunisiennes, ce prêt servira au financement du budget de l’Etat. Cependant, il servira, entre autres, à rembourser une échéance d’un prêt accordé auparavant par le Qatar à la Tunisie.
Cette situation que connait le pays, avec bien évidemment la dégradation de la note souveraine de la Tunisie par l’agence Fitch Rating, le 18 mars, de « B- » à « CCC », la révision à la baisse, le 14 avril, de la Banque mondiale de ses prévisions de croissance pour la Tunisie à 3% en 2022, ainsi qu’un taux d’inflation prévu à 6,5% en 2022, la Tunisie se dirige-t-elle vers le Club de Paris ?
Wait and see !!!