Dans une déclaration rendue publique, dans l’après-midi du mercredi 30 janvier 2019 à l’issue de la réunion de son Bureau politique élargi, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé la « poursuite de l’entêtement du gouvernement qui fait fi des fondements mêmes du dialogue social, et ce en maintenant le blocage des horizons des négociations pour les augmentations des salaires dans la Fonction publique »
La Centrale syndicale fustige, également, « l’attitude gouvernementale refusant la mise à exécution des textes d’application pour les accords conclus concernant le secteur public, ce qui prouve, si besoin est que la décision de l’Etat est hypothéquée par les instances financières internationales, d’où l’accentuation de la tension et la complexité de l’atmosphère sociale… »
L’UGTT demande à l’UTICA, selon le même communiqué, d’accélérer la signature des annexes de l’accord-cadre dans de nombreux secteurs qui ont été privés de toute augmentation depuis 2012.
L’Union a tenu, par ailleurs, à exprimer son attachement à hâter les efforts pour une solution le problème dans l’enseignement secondaire et éviter une année blanche, d’où la nécessité, toujours selon le communiqué, de retourner à la table des négociations pour parvenir aux solutions adéquates sans oublier que la détérioration du pouvoir d’achat est, désormais, généralisée à toutes les catégories sociales, alors que la plupart des parties sont davantage préoccupées par des considérations électorales aux dépens des dossiers nationaux qui se trouvent, de ce fait, plus difficiles à résoudre.
En fin de communiqué, l’UGTT réitère sa détermination à faire réussir la grève générale de deux jours, fixée aux 20 et 21 février 2019 appelant tous les fonctionnaires et les agents du secteur public à mobiliser toutes les forces pour réaliser cette grève dans un cadre de responsabilité et de fermeté afin de faire face à toutes les tentatives de les déstabiliser, de les dénigrer ou de les menacer… ».