TUNIS – UNIVERSNEWS (Social) – Le torchon brule au sein de la citadelle de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui passe par une période des plus sombre, depuis sa création, sous l’occupation française. Cela n’était jamais arrivé, surtout que ses dirigeants faisaient tout pour que les problèmes soient réglés en interne et qu’il n’y ait pas d’étalage de linge sale en vitrine.
Des divisions internes avaient vu le jour, dans la centrale syndicale, depuis le dernier congrès considéré comme illégal, par une certaine frange de la direction syndicaliste qui avaient vu que le fait d’accorder à Noureddine Taboubi et ses « alliés » est un abus de pouvoir, et la question a été conduite devant la justice qui a donné, quand même raison, à la direction actuelle, au niveau de la première instance et en appel.
Mais, chose suspecte et profitant de la fragilité de l’UGTT qui est au bord de l’implosion, cinq membres du bureau exécutif actuel sont allés encore de l’avant. Ils ont engagé, depuis quelques jours, un bras-de-fer, et annoncé un sit-in ouvert avec des dirigeants régionaux et des syndicalistes de base afin d’imposer la convocation d’un conseil national et de fixer une date imminente pour un nouveau congrès.
Les cinq dirigeants ont confirmé que les travaux au sein du bureau exécutif sont terminés. Cela signifie que l’Union générale tunisienne du travail est pratiquement entrée dans la phase de scission, ce qui constitue une crise sans précédent.
La centrale syndicale qui accumule les déboires, depuis un certain temps, vit une situation vraiment très grave et le pire est que ces scissions risquent de la faire imploser… ce qui sera un coup dur dont elle ne se relèvera pas de sitôt.
Aujourd’hui, le ver est dans le fruit et la situation vécue par l’UGTT n’avait pas vu de pareille, alors qu’aucune date n’a été prévue pour la reprise des négociations sociales… et le plus urgent est de trouver un terrain d’entente pour sauver la « tente de Farhat Hached ».