TUNIS – UNIVERSNEWS – Une réunion de la commission administrative nationale de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), se tient, en raison des derniers développements sur la scène syndicale, considérés comme une tentative de torpiller la centrale syndicale et de restreindre les libertés.
A l’ouverture de la réunion, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a indiqué : « Le président de la République nous a mal compris !!! ». Il a expliqué que le syndicat a adhéré aux orientations du 25 juillet 2021, mais que cela ne veut pas dire qu’il a accordé à Kais Saied une carte blanche et un blanc-seing, afin de faire tout ce qu’il veut et tout seul, sans aucun égard pour les autres idées constructives, notamment de l’UGTT qui a présenté une initiative avec d’autres organisations nationales, afin de sortir le pays de la crise dans laquelle il se débat.
L’UGTT avait décidé de tenir une commission administrative nationale, aujourd’hui, vendredi, pour examiner les derniers développements de la situation syndicale. Il s’agit également d’étudier les réponses face aux atteintes visant l’organisation syndicale, a indiqué le secrétaire général adjoint de l’union, Hfaïedh Hfaïedh qui a précisé que la réunion portera sur les libertés générales et le droit syndical, notamment après l’arrestation du secrétaire général du syndicat de la société Tunisie-Autoroutes, Anis Kâabi.
L’arrestation du secrétaire général du syndicat s’inscrit dans le cadre de la poursuite des atteintes aux libertés générales et au droit syndical, a-t-il souligné. La centrale syndicale demeure au premier rang, et continuera à assurer son rôle national, malgré les tentatives de la dissuader, a-t-il noté.
Le syndicat de la société Tunisie Autoroutes a annoncé dans un communiqué, une grève de 3 jours, les 12, 13 et 14 février afin de revendiquer le respect du droit syndical et la libération du secrétaire général du syndicat Anis Kâabi. Un mandat de dépôt a été émis contre lui par le parquet du tribunal de première instance de Tunis, jeudi.