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Le gouvernement de Paris appelé à intervenir auprès de son homologue tunisien
Lors d’une séance d’écoute et de questionnement au Premier ministre à l’Assemblée nationale française, le député, Jean-Christophe Lagarde, président du Groupe « UDI et Indépendants », est intervenu pour fustiger et critiquer sévèrement l’arrestation et l’incarcération de Nabil Karoui, candidat à l’élection présidentielle anticipée alors qu’il est en tête des sondages et a de très fortes chances de se retrouver au second tour.
« Après avoir applaudi le printemps arabe, qui a démarré en Tunisie, nous avons été rassurés quant à l’avenir du processus démocratique dans ce pays, mais après cet épisode d’empêchement du principal candidat d de mener sa campagne électorale, nous sommes inquiets car il s’agit d’une pratique unique en son genre pour un pays qui se dit démocratique », a indiqué le député dans son exposé.
Et d’enchaîner qu’il ne veut nullement demander une interférence dans les affaires judiciaires tunisiennes, mais au vu des relations privilégiées entre les deux pays, il est possible que le gouvernement français fasse part de son souci surtout que M. Karoui, juste accusé d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent, est appelé à être présent pour assurer le déroulement de sa campagne et de ce fait, il ne peut pas fuir le pays… »
Et de conclure en s’exclamant « A moins que ce soit la fuite en avant du régime en Tunisie… ».
Est-ce ainsi qu’on veuille redorer l’image d’une Tunisie juste et respectueuse des droits de l’Homme ? Sûrement non…
Noureddine HLAOUI