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Départ de 400 agents à la retraite, annuellement pour une prime de départ de 25000 DT par agent
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Avantages fiscaux et douaniers et transformation des dettes en participations au capital
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Partage des sacrifices entre les différentes parties sociales, les agents et l’Etat
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Délaissement des lignes déficitaires…Renouvellement de la flotte… Changement du mode de gouvernance
Il n’y a plus de doute qu’il est devenu impératif de procéder à une opération de sauvetage de la compagnie nationale aérienne de Tunisair. Il s’agit d’une réalité avérée depuis quelque temps et qui vient d’être confirmée par la dernière crise sanitaire.
En effet, Tunisair a enregistré une grande détérioration de sa situation directement après le 14 janvier 2011 avec une exploitation destructrice de cette fierté nationale qu’est la Compagnie aérienne et de tous les acquis réalisés grâce à un plan minutieux mis au point, par le PDG à l’époque, Rafaâ Dekhil, et basé sur l’essaimage et la création de sociétés chargées des prestations de service, sans oublier les recrutements anarchiques, le retour des licenciés et l’intégration des agents de avec l’octroi de privilèges non conformes à la natures de leur travail.
Tout ceci a entraîné une situation qui exige ladite action de sauvetage, devenue inéluctable, sachant que le consensus existant, dans l’état actuel des choses, entre les différentes parties prenantes sociales avec la Direction, est qualifié d’historique dans le sens où chaque partie a fait les concessions et les sacrifices nécessaires pour garantir à cette entreprise un nouveau démarrage lui permettant de relever les défis d’avenir et de poursuivre d’assumer son rôle stratégique.
C’est dans cet esprit que des sources bien informées affirment que la situation du transport aérien international laisse entendre qu’il est temps pour Tunisair de jouer son rôle que certains veulent occulter pour des raisons de basses manœuvres, sans oublier que la conjoncture actuelle devrait être exploitée pour profiter des prix assez bas des appareils afin de renouveler sa flotte
Ainsi, le programme de la restructuration de la Compagnie aérienne nationale devrait être axé comme suit :
-assainissement de la situation financière et l’augmentation du capital à travers la transformation des dettes en participations dans ledit capital
-départ de 400 agents à la retraite, annuellement (2020/2021/2022) en contrepartie d’une prime de départ de l’ordre de 25 mille dinars par agent, et ce selon les besoins de la Société et non pas selon la volonté personnelle
-révision du mode de gestion et de gouvernance à l’instar de ce qui a été fait à Tunisie Telecom
-délaissement des lignes déficitaires
-renouvellement de la flotte selon le nouveau plan commercial conformément à l’étape à venir
-octroi à la Société d’avantages fiscaux et douaniers au cours de la phase de sauvetage pour la durée des trois prochaines années
-un groupement comprenant 6 sociétés filiales
A noter que le groupement de la Compagnie de Tunisair comprend, actuellement, 6 entreprises filiales, à savoir :
*Tunisair Express avec un capital détenu à hauteur de 90% par l’Etat
*Amadeus avec un capital détenu à hauteur de 70% par l’Etat
*Tunisie Catering avec un capital détenu à hauteur de 45% par l’Etat
*Essafa avec un capital détenu à hauteur de 99% par l’Etat
*Tunisair Technics avec un capital détenu à hauteur de 100% par l’Etat
*Tunisair Handling avec un capital détenu à hauteur de 100% par l’Etat
N.H