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Le Boeing 737 de la compagnie El Al autorisé à traverser l’espace aérien saoudien
Parti de l’aéroport international Ben-Gourion de Tel-Aviv, le « premier vol commercial direct » entre Israël et les Emirats Arabes Unis est arrivé lundi à Abou Dhabi. Bien que n’ayant pas de relations avec Israël, l’Arabie saoudite a autorisé le Boeing 737 de la compagnie El Al à traverser son espace aérien.
Une délégation israélo-américaine, emmenée par le gendre de Donald Trump Jared Kushner, s’est envolée, lundi 31 août, de Tel-Aviv pour Abou Dhabi sur les ailes du « premier vol commercial direct » entre l’État hébreu et les Émirats arabes unis, nouveaux partenaires affichés au Moyen-Orient.
« C’est un vol historique et nous espérons qu’il soit aussi le début d’un périple encore plus historique pour le Moyen-Orient et au-delà », a déclaré Jared Kushner, conseiller à la Maison Blanche et gendre du président des États-Unis, sur le tarmac de l’aéroport Ben-Gourion décoré pour l’occasion de drapeaux américains et israéliens.
A l’arrivée du vol à Abou Dhabi, Jared Kushner, à la tête d’une délégation américano-israélienne, a déclaré que la paix forgée par les dirigeants émiratis et israéliens était également souhaitée par les peuples des deux pays. Le gendre de Donald Trump a également remercié l’Arabie saoudite d’avoir autorisé le Boeing 737 de la compagnie El Al à traverser son espace aérien. « C’est la première fois que cela arrive et je tiens à remercier le royaume d’Arabie saoudite de l’avoir rendu possible », a-t-il déclaré.
Les Emirats arabes Unis et Israël ont annoncé le 13 août un accord pour normaliser leurs relations, officieuses depuis des années, les Emirats devenant ainsi le premier pays du Golfe à changer le statut de sa relation avec Israël, et le troisième du monde arabe, après l’Égypte en 1979 et la Jordanie en 1994.
Contrairement à ces deux pays, les Emirats n’ont jamais mené de guerre contre Israël. Et contrairement à ces deux pays, les analystes israéliens se plaisent à évoquer des relations « chaudes » avec, à la clé, des échanges commerciaux, et non seulement une paix « froide » tissée de coordination sécuritaire sans grands investissements.
Depuis l’annonce de l’accord, parrainé par les États-Unis, Israël et les Émirats ont multiplié les échanges téléphoniques entre ministres et Abou Dhabi a abrogé ce weekend une loi vieille de 48 ans sur le boycott d’Israël.
(Avec agences)