- Macron s’est rendue sur les lieux, le ministre de l’Intérieur est rentré, précipitamment, du Maroc
Un professeur a été retrouvé décapité en fin d’après-midi, ce vendredi 16 octobre 2020, près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Son agresseur présumé a été tué par la police dans la ville voisine d’Éragny (Val-d’Oise). Le professeur avait montré, lors d’un cours sur la liberté d’expression, des caricatures de Mahomet en classe. Emmanuel Macron a décidé de se rendre sur place.
Les faits se sont déroulés vers 17 h, ce vendredi 16 octobre, près du collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Les policiers de la Bac Conflans-Sainte-Honorine ont été appelés pour un individu suspect rôdant autour d’un établissement scolaire avec un couteau de cuisine.
Sur place, les policiers ont découvert une victime décapitée et, 200 m plus loin, à Éragny (Val-d’Oise), son agresseur présumé, porteur d’un couteau.
Celui-ci aurait menacé les forces de l’ordre, qui ont alors ouvert le feu à plusieurs reprises. Il a été tué par balle.
Selon les premiers éléments d’enquête, la victime décapitée était un professeur d’histoire. Il avait récemment donné un cours à ses élèves sur la liberté d’expression lors duquel il avait montré les caricatures du Prophète Mohamed.
Le parquet antiterroriste annonce être saisi de l’affaire. L’enquête a été ouverte pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement au Maroc, a décidé de rentrer immédiatement à Paris.
Depuis Rabat, il s’est entretenu avec le Premier ministre Jean Castex et le président Emmanuel Macron. Après s’être rendu à la cellule de crise au ministère de l’Intérieur, le chef de l’État a décidé de se rendre à Conflans-Sainte-Honorine.
De nombreuses réactions des politiciens
À l’Assemblée nationale, les députés se sont levés pour « saluer la mémoire » de l’enseignant décapité et dénoncé « un abominable attentat ».
Très affecté, le président de séance Hugues Renson (LREM) a pris la parole juste avant l’interruption des débats à 20 h. « Nous avons appris avec effroi l’abominable attentat qui s’est produit. Au nom de la représentation nationale, en notre nom à tous, je tiens à saluer la mémoire de la victime.»
Marine Le Pen (RN) dit : « Un professeur décapité pour avoir présenté les caricatures de Charlie Hebdo : nous en sommes, en France, à ce niveau de barbarie insoutenable. L’islamisme nous mène une guerre : c’est par la force que nous devons le chasser de notre pays.
Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise : « Ignoble crime à Conflans ! En fait l’assassin se prend pour le dieu dont il se réclame. Il salit sa religion. Et il nous inflige à tous l’enfer de devoir vivre avec les meurtriers de son espèce… »
Pour Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, « face à ceux qui veulent nous détruire, détruire la parole libre de nos enseignants, nous devons être implacables et cesser de regarder ailleurs ! »
Pour Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France : « La barbarie islamiste s’en est pris à un des symboles de notre République : l’école. Ces terroristes veulent nous faire taire, nous mettre à genoux. Qu’ils sachent que nous ne plierons pas : ils ne nous interdiront jamais de lire, écrire, dessiner, penser, enseigner… »