
Tunis, UNIVERSNEWS (Divers) – L’affaire de la mort d’une jeune femme qui a subi une appendicectomie, à Gafsa, alimente la polémique, avec des doigts accusateurs contre le corps médical de l’hôpital. Toutefois, le problème est plus profond et concerne plutôt les relations entre les services de santé et les patients… et cette affaire n’est que l’arbre qui cache la forêt.
Le vrai problème se situe au niveau de l’état des lieux du secteur médical en Tunisie où le droit à la santé est un slogan qu’on rabâche et qui est loin de la noblesse de la mission du corps médical et du devoir de l’Etat, pour que cela soit une réalité. Mais, à voir la situation de l’infrastructure sanitaire, l’encombrement des hôpitaux et la routine qui s’est installé dans les établissements hospitaliers… on se rend compte qu’il y a beaucoup à faire pour regagner le terrain perdu, dans le domaine médical et sanitaire.
Le ministère de la Santé a, certes, annoncé l’ouverture d’une enquête administrative et médicale aux niveaux régional et central sur le décès d’une jeune femme à l’hôpital régional Houcine Bouzaïane de Gafsa, suite à une intervention chirurgicale d’urgence à cause d’une crise d’appendicite.
Le ministère a précisé que la jeune femme, Saida Bhiri, est décédée des suites de complications graves malgré un suivi médical rigoureux, appelant à ne pas tirer de conclusions hâtives avant la fin des investigations en cours.
Il a également assuré qu’il informera l’opinion publique des résultats de ces enquêtes «dès leur achèvement, en toute transparence, dans le respect de la dignité du patient et pour renforcer la confiance du citoyen dans le service public de santé».
Enfin, le ministère a réitéré, dans le même communiqué, son engagement à garantir des soins équitables et de qualité à tous les citoyens, tout en saluant les efforts fournis par le personnel médical et paramédical dans les différentes institutions de santé.