En cette prestigieuse année du centenaire, toute la famille « sang et or » n’a d’yeux que sur cette finale continentale avec l’objectif avoué de monter sur la plus haute marche du podium africain au bout de cette double confrontation avec les Ahlaouis du Caire. Est-ce à dire que les deux autres trophées encore mis en jeu (Coupe et championnat) ne sont point dans le viseur des Tunisois ? Absolument pas, car et ils feront tout leur possible pour rafler ces deux sacres locaux. Toujours est-il que les Espérantistes paraissent en quelque sorte un tantinet blasés par les titres locaux et que seule la consécration dans la plus prestigieuse compétition Africaine est de nature à conférer au glorieux événement du centenaire panache, faste et fierté.
Les beaux souvenirs de Borj El Arab
Pour des raisons propres à eux, les Egyptiens ont programmé cette première manche de la finale au stade Borj Al Arab aux confins d’Alexandrie distante du Caire de quelques 200 Km. Ce faisant, ils ont rendu un fier service à l’Espérance et pour cause. Lors de la dernière coupe Arabe, les nôtres ont séjourné durant tout le tournoi à l’Hôtel « Radisson » sis à quelques encablures du stade de la rencontre. Par ailleurs, cet hôtel, très luxueux du reste, dispose d’un terrain d’entrainement avec éclairage nocturne parfait et une pelouse tenue impeccablement par les responsables locaux. Ne pas oublier de mettre en exergue que les « sang et or » ont leurs habitudes des lieux et ne s’y sentent nullement dépaysés. Bien au contraire, au « Radisson » ils sont pratiquement dans leur jardin. Et, cerise sur le gâteau, le sacre Arabe obtenu sur cette même pelouse boostera à coup sûr les Tunisiens en réveillant chez eux des souvenirs et autres sensations inoubliables.
Assurer dès la première manche
Il est notoire que les « sang et or » ont de tout temps tiré leur épingle du jeu en Egypte même.. pour caler par la suite à Tunis. Mais ça, c’est une autre histoire et les raisons des ratages à la maison sont connues de tout un chacun et il serait fastidieux de les énumérer pour l’heure. Toujours est-il que la conviction générale prévalant dans le proche entourage du groupe tourne autour de la ferme volonté de rentrer au bercail avec la victoire dans l’escarcelle à défaut d’une parité « positive » entendre en y ayant inscrit un but ou plus.
Un groupe solidaire et hautement motivé
Les dernières séances d’entrainement avant le départ au Caire avaient montré des joueurs très appliqués, totalement dans leur bulle, le visage fermé. Peu de déclarations aux médias et surtout une concentration tous azimuts. Ils savent pertinemment que la bataille ne sera point de tout repos d’autant que les échos parvenant de là-bas avancent le chiffre de 60 000 spectateurs tous acquis à la cause des Ahlaouis. Oui mais pareilles conjonctures ne rebutent nullement les Tunisiens rompus à ce genre d’ambiance électrique et qui en ont vu bien d’autres durant leur riche parcours.
Marquer au moins un but
Toute la stratégie des « sang et or » repose sur un objectif bien déterminé : Les surprendre d’emblée par un bloc avancé, des lignes rapprochées et surtout des ruées fulgurantes devant. Les Haythem Jouini, Anis Badri, Youssef Blaili, etc tenteront de tirer profit des espaces que ne manqueront point de laisser les défenseurs adverses désertant leur zone sous la pression du public les contraignant à monter au créneau pour prêter main forte à leur ligne avant.
L’optimisme est de mise
Au vu de toutes ces données, il en ressort que l’Espérance part avec toutes les cartes en règle pour ramener un résultat probant. Tous les facteurs plaident en sa faveur :
– Logistique (Hôtel, aire d’entrainement, stade de la rencontre, etc)
– Moral (ascendant sur les Egyptiens chez eux)
– Soutien du public (ils seront de l’ordre de 5000 dans les travées pour encourager leurs couleurs)
– Présence des notoriétés du club (Hamdi Meddeb a invité les anciens présidents et autres joueurs appartenant aux générations antérieures) …
Gageons donc sans risque de nous tromper que le retour des nôtres sera victorieux et qu’ils baliseront le chemin du sacre de chez les Pharaons même avant de clôturer ce parcours par l’apothéose finale à Radès inaugurant les festivités du centenaire de la manière la plus éclatante. C’est tout le mal que nous leur souhaitons du reste.
Formation probable
Moez Ben Chrifia (Ramy Jeridi) gardien, Sameh Derbali Arrière droit, Aymen Ben Mohamed (Houcine Rabï) arrière gauche, khalil Chammam et Chamsedine Dhaouadi (axe), kolibaly, Frank Kom et Ghaylene Chaalali milieux, Anis Badri couloir droit, Youssef Blaili couloir gauche, Haythem Jouini (Taha Yacine khenissi) en pointe.
Mohamed Sahbi Rammah