L’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) a fermement condamné le discours hostile à la femme et à ses droits, tenu Mohamed Affès d’El Karama, lors de l’examen du projet de budget du ministère de la Femme, de la Famille et des séniors, faisant savoir qu’elle a décidé de le poursuivre en justice.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, samedi, l’organisation féminine a appelé l’ensemble des députés et blocs parlementaires à condamner ce discours et à ne pas l’enregistrer dans le procès-verbal de la plénière de ce jour, outre la publication d’une position officielle pour le dénoncer.
Selon l’UNFT, ce discours est une « honte » pour un parlement qui succède à une Assemblée constituante qui avait approuvé le Code du statut personnel et qui avait adopté en 2017, la loi organique relative à l’élimination de la violence contre les femmes.
L’Union a qualifié ce discours de « rétrograde et haineux », qui contient des propos méprisant la femme et les acquis qu’elle a réalisés ainsi qu’une violation des droits de l’homme et des pactes internationaux.
Il est à noter que le député Mohamed Affès a considéré, dans son intervention jeudi dernier, que la liberté des femmes prônée par les organisations de défense des libertés et des droits de la femme n’est que « lubricité et débauche » et que « lorsqu’on parle de pudeur, ils nous accusent d’obscurantistes et de réactionnaires … Pour ces organisations, les acquis de la femme se résument en les mères célibataires, l’avortement, les naissances hors mariage … », a-t-il dit