
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – L’armée américaine a déployé sept bombardiers furtifs B-2 Spirit sur l’île de Diego Garcia, à 5 000 kilomètres de l’Iran. Un déploiement de force considérable alors que Washington et Téhéran semblent se diriger vers une guerre inéluctable.
Les intentions américaines à l’encontre de l’Iran semblent se préciser. De nombreuses sources ouvertes (OSINT) révèlent que Washington a déployé de nombreux bombardiers furtifs B-2 Spirit sur la petite île britannique de Diego Garcia, située dans l’océan Indien à 1800 km au sud-ouest de l’Inde et où les États-Unis disposent d’une base aérienne. Jeudi, au moins sept de ces avions auraient rejoint le site tandis que des rapports évoquent la présence de bombardiers B-52 et d’avions ravitailleurs dans la région.
« Une importante accumulation se produit à Diego Garcia », observe ainsi l’analyste TheIntelFrog sur X. Il s’agit « d’une concentration sans précédent de bombardiers furtifs à cet endroit, indique aussi GMI, un autre analyste OSINT. L’ampleur de ce déploiement suggère fortement un objectif opérationnel important, potentiellement lié à des frappes à venir ou à des imprévus régionaux plus vastes. »
Cette montée en puissance coïncide avec la remise d’une lettre, mi-mars, du président américain Donald Trump au guide suprême Ali Khamenei. Le courrier demandait officiellement à l’Iran de parvenir à un accord sur son programme nucléaire. Mais le contenu contenait aussi un ultimatum : Téhéran n’a que deux mois pour négocier, avant de probables frappes contre ses installations.
Cet ultimatum de deux mois correspond environ à la mi-mai 2025. Un délai qui pourrait permettre à Téhéran et Washington de négocier, mais qui pourrait aussi donner le temps aux États-Unis et à Israël de se préparer. L’envoi des B-2 à Diego Garcia va dans ce sens.
L’Iran a menacé, pour sa part, de frapper la base commune anglo-américaine de Diego Garcia si elle était soumise à une attaque militaire des États-Unis. Un haut responsable militaire iranien a déclaré au journal britannique « The Telegraph » que Téhéran ciblerait la base située dans l’océan Indien « en réponse à toute éventuelle attaque américaine ».
Le responsable, dont le nom n’a pas été mentionné par le journal, a ajouté : « Il n’y aura aucune discrimination dans le ciblage des forces britanniques ou américaines si l’Iran est attaqué depuis n’importe quelle base de la région, ou à portée de missiles iraniens. »
L’Iran a averti qu’il « possède suffisamment d’armes pour une telle attaque depuis son territoire, comme les versions les plus récentes du missile (Khorramshahr), qui a une portée moyenne, et le drone suicide (Shahed 136B), avec une portée de 4 000 kilomètres ».