TUNIS – UNIVERSNEWS – Est-ce le calme qui précède la tempête, au sein de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) qui n’a jamais observé un silence volontaire comme celui qu’elle connaît actuellement sous la présidence de Samir Majoul ?
Il était attendu que l’UTICA se retrouve, un jour ou l’autre, dans le pétrin, lors de ce mandat du président de l’Organisation qui s’étire d’une manière suspecte, avec un dépassement incompréhensible des délais pour l’organisation d’un congrès électif, pour choisir un successeur ou renouveler la confiance à Samir Majoul.
Mais, il semble que la colère couve au sein du patronat tunisien, après un mandat de trois ans de Majoul, au cours duquel le bureau exécutif n’a pu tenir qu’une seule réunion, depuis 2018, alors qu’il devait siéger une fois par mois, et où le Conseil national, qui devait, selon les statuts de l’UTICA se réunir pour déléguer eu bureau la gestion des affaires de l’organisation, n’a pas réussi à tenir ses assises, depuis l’élection de Majoul.
Un renouvellement des structures devait avoir lieu en 2022, pour préparer un nouveau congrès national qui devait renouveler la direction, notamment au niveau du BE (Bureau Exécutif) et un autre qui devait avoir lieu en janvier 2023… et les deux n’avaient pas été tenus.
Il semblerait que le président de la centrale patronale pense qu’il vaut mieux pour lui de rester dans les « vestiaires » après que les joueurs aient changé, dans une certaine mesure, les règles du jeu.
La léthargie de l’organisation patronale peut procurer des intérêts immédiats à certains dirigeants qui semblent croire que « le capital est lâche », mais ils font semblant d’ignorer les mutations dans le monde de la finance et des affaires dans divers domaines, et l’émergence de compétences qui ne pensent pas avec la logique de l’affrontement ou de l’apaisement, mais sont animés par leur désir d’interagir d’une manière sérieuse et scientifique face aux mutations et aux défis.
C’est le cas avec cette hibernation au sein de l’UTICA qui n’est plus saisonnière, mais qui s’étend aux quatre saisons, ce qui conduit à une stagnation néfaste pour cette organisation qui avait, de tous temps, répondu présent, pour faire face aux aléas et participer au sauvetage de la patrie.
Les enjeux économiques auxquels la Tunisie est confrontée n’ont pas besoin d’une organisation qui fait l’autruche, qui cache sa tête dans le sable, mais plutôt d’une organisation dirigée par des responsables qui savent jauger l’ampleur des responsabilités et interagissent sérieusement et discrètement avec les évolutions !!!
Au moment où le pays a besoin de tout son potentiel, afin de tenter d’améliorer sa situation économique et financière, les « entrepreneurs et créateurs de richesse » sont aux abonnés absents d’une manière inquiétante qui prête à toutes les interprétations… et le pays attend les explications !!!
F.S.