TUNIS – UNIVERSNEWS – Le transport urbain, vit depuis quelques années une situation des plus graves. Des jets de pierres sur les bus, des agressions violentes et des insultes, sont commis par des jeunes et moins jeunes, coûtant des milliards de dinars à la Société des transports de Tunis. Qui sont ces casseurs ? D’où viennent-ils ? Sont-ils conscients de la gravité de leur acte ? Autant de questions qui se posent avec acuité depuis que ce phénomène est apparu
Le phénomène des jets de pierres contre les rames de métro prend de plus en plus d’ampleur. Un phénomène qui menace la sécurité physique des voyageurs dans ces endroits à caractère névralgique, et occasionne des dégâts importants.
Des citoyens ont attaqués au niveau de la station 25 juillet à Sidi Hassine, 3 bus de la ligne 33 et 33 A, au niveau de la station 25 juillet à Sidi Hassine, les ont caillassés, blessant deux voyageurs et brisant plusieurs vitres, avant de leur permettre de poursuivre leur chemin, a fait savoir la TRANSTU.
Également au cours de cette matinée, « plusieurs voyageurs ont bloqué un bus ordinaire et un autre articulé, au niveau de la cité Chaker à Borj Touil (ligne 62 A), pendant près de deux heures et demie ». Ce phénomène touche aussi nos stades. A chaque rendez-vous footballistique, c’est le même scénario, quel que soit le résultat. Des sièges cassés, des bus et des voitures saccagés.
De telles images ont suscité indignation et dégoût chez les Tunisiens qui appellent à sévir sans merci contre les auteurs de ces abominations sans nom. La TRANSTU a exprimé son vif regret et son mécontentement de l’accroissement des agressions ayant visé, la dernière période, ses agents, et son matériel roulant.
Les agressions répétées contre ses bus et métros ont aggravé la crise qu’elle traverse. En 2021, 1573 agressions ont ciblé sa flotte, occasionnant des pertes évaluées à un million de dinars, compte non tenu du manque à gagner au niveau des recettes. Ces pertes équivalent au coût d’acquisition de deux bus double ou trois bus normaux. Cette année, au 21 septembre 2022, elles se sont montées à 200 mille dinars ».
Ces hooligans ou plutôt ces casseurs sont en grande majorité des jeunes parfois même des mineurs. Ils n’ont pas encore intégré, ni rejoint, les rôles et les statuts d’adultes empreints de retenue. La plupart d’entre eux ne mesurent pas la gravité de leurs actes. Cette violence s’explique par le contexte d’anomie sociale qui favorise la déviance des comportements. La complexité du phénomène et l’enchevêtrement de plusieurs facteurs fait qu’il faut adopter une approche multidisciplinaire pour juguler les dérives
Mohamed Selim