TUNIS – UNIVERSNEWS – Les voitures neuves se font rares sur le marché. Entre baisse du pouvoir d’achat, augmentation du prix des carburants, pénurie des composants et inquiétudes causées par le conflit en Ukraine, les ventes de voitures particulières ont encore reculé. Plusieurs concessionnaires ont annoncé la non-programmation de vente de certaines marques du marché, l’année en cours, en raison du manque d’approvisionnement suffisant des fabricants.
Pour les professionnels de l’automobile, tant que l’importation des véhicules neufs n’a pas repris, les prix des voitures ne diminueront pas. «La guerre en Ukraine a jeté une immense froideur dans les prévisions déjà alarmistes des constructeurs automobiles : rupture des chaînes d’approvisionnement, tensions sur des matières premières critiques produites en Ukraine ou en Russie. La pénurie de semi-conducteurs qui affecte l’économie mondiale est à mettre en cause dans les retards de livraison quand les carnets de commandes des constructeurs sont pleins. La hausse des coûts de matière première laisse aussi des difficultés pour savoir à quel coût on va produire », explique Hédi Hamdi, consultant dans le tourisme et le transport.
« Ceci sans oublier le glissement du dinar par rapport au dollar qui est passé de 2.8 à 3.2 .D’où, par exemple, cette flambée des prix de petites voitures asiatiques qui se vendent entre 50 et 60 mille dinars. Prédire l’évolution du marché est devenu un exercice périlleux en raison des crises successives. La crise des semi-conducteurs va peu à peu se résorber jusqu’à fin 2023, ce qui permettra aux constructeurs d’honorer leurs commandes et de réduire les délais de livraison », a-t-il affirmé.
M.S.
