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Quand le Gouverneur de la Banque Centrale dément le C.A de la BCT !!!
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Saïed lance sa théorie qui fera date dans l’histoire des finances : «Il faut changer les critères d’attribution des notations souveraines par les agences… ».
Le communiqué de la Banque Centrale de Tunisie, rendu public, dans la soirée du mercredi 6 octobre 2021 à l’issue de la réunion mensuelle du Conseil d’administration, a causé un véritable séisme tellement les indicateurs révélés font ressortir une situation difficile et intenable voire impossible à surmonter.
En tirant la sonnette d’alarme, certains observateurs sont allés jusqu’à dire qu’il ne serait pas étonnant que le président de la République ait, décidé, dans la nuit, de se séparer du gouverneur de ladite Banque Centrale.
Sans aller jusque-là, le président Kaïs Saïed, a convoqué Marouane El Abbassi qui a fait volte-face dans le sens où tous les aspects négatifs mentionnés, noir sur blanc, dans le communiqué de mercredi, se sont transformés, comme par enchantement, en facteurs susceptibles de résoudre les difficultés économiques et financières.
Personnellement, je n’ai jamais entendu un économiste doublé d’un financier et banquier user du terme « Inchallah » plus de cinq fois dans une déclaration de 2 minutes ». En effet et désormais, pour Marouane El Abbassi, il suffit de conjuguer les efforts, de présenter des projets fiables au FMI et d’opter pour des réformes sérieuses pour que soit mis un terme à la crise et que la Tunisie reprenne son rythme habituel de croissance. Et comme dit le proverbe bien de chez nous, « il est tombé dans le puits et on l’a repêché… »
Allons donc, un gouverneur de Banque centrale de la trempe de M. Abbassi ne peut, en aucun cas, tenir un tel langage démagogue… A moins qu’il ait été contraint de tenir de tels propos. Et là aussi, ce n’est pas Marouane Abbassi, qui avait dit « non » à la défunte ARP et à son triste président Ghannouchi, qui aurait fait un revirement de 180 degrés juste pour plaire au chef de l’Etat.
En tout état de cause, nous demeurons persuadés que la vérité réside dans le contenu du communiqué du Conseil d’administration de la BCT. Mais, il semble que tout le monde marche à la baguette dans la mesure où Kaïs Saïed s’est assuré le soutien des militaires pour imposer ses théories bizarres et son projet confus
D’ailleurs, « apparemment frustré de n’avoir pas pus tenir son speech face au Gouverneur de la Banque Centrale, Kaïs Saïed s’est « vengé » en débitant des énormités face au président du Conseil du Marché Financier (CMF), Salah Essayel.
Le chef de l’Etat nous a sorti une « perle » digne d’être enseignée dans les plus prestigieuses écoles d’économie, de commerce et de finances. En effet, pour notre président de la République, la Tunisie traite avec les agences de notation, mais ces dernières doivent traiter avec nous en tant qu’Etat souverain.
Nous refusons que l’Agence de notation se comporte avec la Tunisie dans une relation de « professeur » avec son élève. Si l’élève est obéissant, il récolte une bonne note, mais dans le cas contraire, il sera sanctionné. C’est dire qu’il y a nécessité de changer les critères d’attribution des notations souveraines… ».
Et puis quoi encore ?!. Et au chef de l’Etat d’ajouter en lançant des accusations contre « des parties qui « créent la crise, puis investissent dans la crise avant de faire perdurer les crises »… Vous avez compris quelque chose ? Sûrement pas, car quand on parle d’un sujet qu’on ne maîtrise pas, on ne peut que s’en mêler les pinceaux
Noureddine HLAOUI