TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE) – Les dirigeants américains ont horreur de tout ce qui peut rappeler la Palestine… et, encore une fois, ils se sont opposés à l’adhésion de ce pays spolié à un peuple au Conseil de sécurité des Nations Unies, et cela en dit long sur les manigances de l’Oncle Sam qui se dit pour une solution à deux Etats, mais qui fait tout, afin de faire obstacle à tout ce qui peut faire de la Palestine un Etat à part entière.
Conséquence, le Conseil de sécurité de l’ONU a refusé jeudi d’admettre la Palestine comme Etat membre de plein droit à l’ONU en raison du veto des Etats-Unis. Le projet de résolution présenté par l’Algérie a reçu 12 voix pour, 1 voix contre (Etats-Unis) et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse).
Pour être adoptée, la résolution devait recueillir au moins 9 voix pour et il fallait qu’aucun membre permanent du Conseil n’utilise son veto. Les membres permanents sont la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, et la Russie.
Le texte rejeté affirmait qu’après avoir examiné la demande d’admission à l’ONU présentée par l’État de Palestine, le Conseil de sécurité recommandait à l’Assemblée générale des Nations Unies « d’admettre l’État de Palestine à l’Organisation des Nations Unies ».
Le Conseil de sécurité s’était réuni le 8 avril pour examiner la candidature de l’Etat observateur de Palestine à une adhésion à part entière à l’ONU et avait décidé de soumettre cette candidature au comité spécialisé mis en place pour examiner les nouveaux membres. Ce comité s’est réuni les 8 et 11 avril pour discuter de la question.
Le Représentant permanent adjoint des États-Unis, Robert Wood, a expliqué les raisons du veto de son pays. Il a déclaré que les membres du Conseil ont la responsabilité particulière de garantir que leurs actions favorisent la cause de la paix et de la sécurité internationales et sont conformes aux exigences de la Charte des Nations Unies.
Il a souligné que le rapport du Comité d’admission de nouveaux membres reflétait qu’il n’y avait pas d’unanimité parmi les membres quant à savoir si le candidat satisfaisait aux critères d’adhésion, conformément à l’Article IV de la Charte des Nations Unies.
Par exemple, il reste des questions non résolues quant à savoir si le demandeur répond aux critères pour être considéré comme un État, a-t-il déclaré.