TUNIS – UNIVERSNEWS (CULT – M.S.) – Une voix en or, un talent incontestable, et une présence scénique marquante définissent Yosra Mahnouch, artiste confirmée de la scène tunisienne et arabe qui a conquis son public lors de l’avant – dernière soirée au théâtre plein-air de la ville de Hammamet. Un théâtre mythique qui célèbre ses 60 années d’existence en 2024. Le concert du 2 août 2024 restera sans doute dans les annales de l’histoire du festival international de la ville. Un festival qui ne cesse de sublimer les figures nationales et internationales ayant fait son histoire depuis 1964. Sur 2h de chant et face à un sold out, l’artiste lance les festivités en chansons.
L’enthousiasme et l’amour qu’elle porte à ses fans se conjuguent à son répertoire. Elle entame sa soirée tant attendue par un morceau, et pas n’importe lequel : « Mayhana Mayhana », soutenue par la troupe du maestro Abdelbasset Belgaïed. Cette chanson puise sa force d’une partie, peu connue de l’histoire de l’Irak avant d’effectuer un arrêt, toujours en musique, sur la détresse du peuple palestinien et de son vécu tragique actuel. Elle a, en effet, chanté « Al-Quds », une reprise de son père, l’artiste musicien et poète, Habib Mahnouch, composée par Slim Dammak.
Le public est d’ores et déjà séduit et pris d’une grande émotion. L’artiste accompagne ses fans présents en commentant son rapport particulier avec cette chanson, qui l’avait chantée pour la première fois quand elle avait 6 ans. Yosra Mahnouch a souhaité paix et victoire à un peuple trop opprimé, souffrant. L’aspect engagé prend de la place, sur la scène visuellement et en chansons. Al Kouffieh ne passe pas inaperçue, en signe de solidarité. « Hona Al-Quds Al Arabi » traduit la détresse des palestiniens, en plein génocide.
Un standing ovation de la part du public a séduit Yosra Mahnouch, quand elle a habilement changé de registre, de l’arabe vers le français, et ce en reprenant « Je suis Malade » de Lara Fabian. L’artiste valorise le répertoire ancien et enchaîne avec des reprises iconiques comme « Oyoun El Qalb » de Nagat Al-Saghira, « El Hawa Soltane » de Geroge Wassouf ou « Enta Omri » de Oum Kalthoum. La chanteuse a arboré maintes reprises apprises par cœur par son public, avant de changer de langues et s’oublier par amour pour la chanson arabe.
« Ya rouhi we Ya dada » de Kadim Al Saher a également été présentée à un public qui voue une passion pour l’icône masculine, présente le 3 août 2024 sur la scène de Carthage. Cette même date est marquée par la performance musicale tant attendue de Karim Thlibi, grand virtuose qui présentera à son public une performance musicale, annoncée d’emblée, grandiose et titrée « Imagine ». Ce spectacle signe la fin en apothéose de cette 58ème édition, enrichie depuis peu par l’exposition commémorative à l’occasion des 60 ans du festival et qui célébrera le cinéma à travers une série de projection de films courts et longs, du 5 au 11 août 2024 nommée « Les Écrans de Hammamet »