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Candidat à la tête du ministère de l’Intérieur, M. Dali se trouve sous le coup d’une condamnation à une amende de la part de la Cour des comptes pour « dilapidation de la subvention » de l’Etat à sa liste pour les législatives de 2014
Yousri Dali, membre de la coalition El Karama a tenu des propos « aberrants » lors de son passage, ce matin du mardi 4 février 2020, sur les ondes de Radio Jawhara Fm, en révélant que « Habib Jemli a été victime de discrimination raciale de la part de Youssef Chahed » qui a mis des « moyens colossaux entre les mains d’Elyès Fakhfakh (voitures, communicateurs et locaux), et ce pour la simple raison que l’un a les yeux noirs et la peau foncée et, l’autre, a les yeux bleus et la peau blanche ».
Qualifiant cette attitude de « bassesse » politique de la part de Youssef Chahed, selon ses propres termes, Yousri Dali a clashé aussi bien Attayar qu’Ennahdha tout en maintenant l’approche excluant Qalb Tounès et Tahya Tounès.
Il s’agit là de propos inadmissibles de la part de ce député qui se dit « psychologue » alors qu’il faisant partie du corps de la sécurité présidentielle sous le régime de Ben Ali. Et après avoir été radié par Farhat Rajhi lors de son bref passage à la tête du ministère de l’Intérieur, il s’est découvert comme par enchantement des relents islamistes et a fait des pieds et des mains pour se rapprocher d’Ennahdha grâce à ces passages sur la chaîne de la Zitouna et à la rédaction d’une colonne sur le journal « AL Fajr » organe du parti islamiste.
Bon à savoir que M. Dali, qui avait échoué à devenir 2ème vice-président de l’ARP et qui veut devenir, carrément, ministre de l’Intérieur, selon les propos de son « chef », Seifeddine Makhlouf, se trouve toujours sous le coup d’une condamnation à payer une amende, conformément à un jugement de la Cour des Comptes, pour avoir géré sans une liste qu’il présidait pour les législatives de 2014
Imaginons un ministre de l’Intérieur faisant l’objet d’une condamnations judiciaire pour absence de transparence et pour avoir dilapidé la subvention de l’Etat sans justificatifs entraînant la condamnation de ses colistiers alors qu’ils n’étaient même pas au courant ni du montant de la subvention, ni de la manière dont elle a été gérée et dépensée !…
Il y a un proverbe bien de chez nous disant : « A quelqu’un qui veut devenir, du jour au lendemain, un notable, on rétorque : il faut attendre, d’abord, la disparition des Grands… ».
Noureddine HLAOUI