- Cursus d’un arriviste prêt à tout : de la sécurité présidentielle sous Ben Ali, il se transforme en grand défenseur des khouenjiya avec de finir avec les apologistes de terroristes
Yosri Dali, du groupe takfiriste d’al karama, a été assigné à résidence surveillée, aujourd’hui mardi 17 août 2021, a indiqué la chaîne Attessiâ.
L’information a été confirmée par le mouvement hors-la-loi, Seïfeddine Makhlouf qui affirme, sur sa page Facebook, que le député gelé n’a pas été informé officiellement de la décision et qu’il ne fait l’objet d’aucune plainte en justice.
Ce qui étonne, c’est que Yosri Daly a le culot, dans un post Facebook, de se faire comparer au président de la République, Kaïs Saïed, en disant qu’il plus instruit que lui, plus propre que lui, plus populaire que lui et plus… et plus….
Or, un proverbe bien de chez nous dit « qu’un enfant a demandé à son père de devenir des notables, mais le père lui a répondu : non, pas avant que ne meurent les notables âgés du quartier… ».
Pour ceux qui ne le savent pas, Yosri Dali est un ancien petit cadre effacé de la sécurité présidentielle sous Ali Seriati et dont personne n’entendait parler. Après le 14 janvier 2011, il a été limogé et déchu avant de passer une traversée du désert.
Mais en bon arriviste doublé d’opportuniste, il a fait une mue dont il a seul le secret, puisqu’il est devenu chroniqueur du journal « El Fajr », organe du parti islamiste d’Ennahdha tout en faisant le chroniqueur-défenseur du même parti à la chaîne de télévision de la Zitouna. Quel meilleur tremplin pour monter dans les grades et faire son entrée au « pare-à-choc », l’innommable al-karama, dans le but d’acquérir une virginité, qu’il croyait définitive.
Ainsi, il a fait une première « répétition » en tant que candidat aux législatives de 2014, où il a laissé des plumes à la tête d’une liste dite « Mouvement du printemps arabe pour la réalisation de la souveraineté économique », avec moins de 1% après avoir convaincu 7 personnes parmi ses amis et proches de la famille de s’associer à sa liste.
Mais comme c’était juste pour toucher la subvention de 11 mille dinars, il a dépensé ledit montant sans la moindre pièce justificative et sans ouvrir un compte spécial à cette opération, il a fini par être officiellement condamné par la Cour des Comptes, en sa qualité de tête de liste à une amende d’un peu plus de 110 mille dinars.
Bien entendu, ce sont les huit membres de ladite liste, arnaqués et pas au courant de tout ce manège, qui sont appelés, solidairement, à payer l’amende, mais c’est le « tête » de la liste qui est l’unique responsable sachant que les membres n’ont touché aucun millime de la subvention
Toutefois, ce qui n’est ni normal, ni légal, est que ce Yosri Daly a pu conduire une liste et se faire élire avec al-karama lors des législatives de 2019 alors qu’il est déjà condamné pour infraction lors des élections législatives précédentes voir fac-similé), sachant que la réglementation en vigueur veut que les auteurs de pareilles infractions ne peuvent se présenter, de nouveau, à des élections. L’ISIE était-elle au courant de cette anomalie ? La question demeure posée….
Des membres de la liste incriminé et condamnée précisent que Yosri Daly a rompu tout contact avec eux et ils craignent de devoir payer seuls le montant de l’amende dans cette affaire dont il est temps de revoir et de prendre les mesures judiciaires qui s’imposent
Noureddine HLAOUI