TUNIS – UNIVERSNEWS (Justice) – Les sections régionales de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) à Mahdia, à Monastir, à Kairouan et à Sousse ont exprimé à cor et à cri leur rejet catégorique de toute mesure répressive attentatoire aux droits et aux libertés des citoyens.
Dans une déclaration publiée, lundi, les militants de la LTDH ont appelé les autorités officielles à abroger les législations liberticides ciblant les libertés individuelles et collectives des personnes, dont notamment, le décret-loi n°54, relatif à la lutte contre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication.
La réaction de l’Organisation survient suite à la condamnation à deux ans de prison du jeune Rached Tamboura résidant dans le gouvernorat de Monastir, pour avoir peint une fresque murale dans laquelle il dénonce la réaction des autorités tunisiennes face aux flux des migrants irréguliers subsahariens.
Dans cette déclaration, ils ont par ailleurs exprimé leur refus catégorique de «tous les procès politiques déclarés ou déguisés», appelant à mettre fin aux « souffrances et au calvaire qu’endurent les prisonniers de la parole, de l’opinion et de l’expression ».
Il est à noter que Rached Tamboura a été écroué le 19 juillet 2023 et maintenu en détention pendant plus de quatre mois.
Le 4 décembre 2023, le tribunal de première instance de Monastir a condamné Rached Tamboura à deux ans de prison pour « offense contre le chef de l’État».
Statuant sur l’affaire, la cour d’appel a rendu son verdict le 31 janvier 2024 et a confirmé le jugement rendu en première instance.