TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – Une fois les résultats définitifs des élections du conseil national des régions et des districts proclamés et la deuxième chambre parlementaire installée, l’Instance supérieure indépendante pour les Elections (ISIE) se penchera sur l’élaboration du calendrier relatif à la prochaine élection présidentielle, a fait savoir le président de l’ISIE, Farouk Bouasker.
L’instance électorale va également fixer avec soin et précision, en vertu d’une décision réglementaire, les conditions de candidature à la présidentielle qui doivent être conformes aux dispositions des articles 88, 89 et 90 de la Constitution ainsi qu’au texte de la loi électorale, a-t-il encore révélé.
Bouasker a tenu à préciser qu’en cas de conflit ou de contrariété entre ces deux textes, en l’occurrence, la constitution de 2022 et la loi organique, l’instance électorale ne tardera pas à trancher ce cas de figure en faisant prévaloir le texte ayant un rang supérieur, dès lors qu’il s’agit d’un principe communément admis dans tous les systèmes juridiques en vigueur.
Revenant sur la question de la « révision » de la loi électorale, le président de l’ISIE a affirmé que cette question ne relève pas de la compétence de l’instance électorale, ajoutant qu’en cas de son adoption, l’instance électorale poursuivra certainement ses travaux sur la base de la constitution qui contient des dispositions claires ne prêtant pas à équivoque régissant la question des candidatures.
Lors d’une réunion tenue le 14 février dernier, le Conseil de l’ISIE a demandé à la direction centrale des affaires juridiques d’élaborer un projet de texte visant à réviser la décision réglementaire n°18 de 2014 relative aux règles et procédures de candidature aux élections présidentielle, telles que modifiées et complétées par la décision du 14 juin 2019, et ce, en respectant et la lettre et l’esprit de l’article 89 de la Constitution de 2022.
La loi électorale contredit le texte de la nouvelle constitution au niveau de trois points liés aux conditions d’âge, de la nationalité et des parrainages qui, dans la constitution de 2014, sont recueillies auprès des membres des conseils locaux, de l’assemblée parlementaire ou des citoyens, alors que la nouvelle constitution évoque les élus, dont le Conseil des régions et des districts.