TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Le Directeur Général de la Bourse de Tunis, Bilel Sahnoun, a donné un aperçu sur l’état des lieux à la Bourse de Tunis, dans une interview accordée à la TAP. Il a précisé que le nouveau Code des changes devrait renforcer la participation étrangère, concomitamment avec la diversification de nouveaux produits.
Voici les principaux points évoqués par Bilel Sahnoun :
- Les sociétés cotées en Bourse ont résisté aux difficultés économiques, à la guerre russe et, en particulier, aux défis climatiques avec la persistance de la sécheresse et son impact sur le secteur agricole
- L’indice principal de la Bourse a résisté pour la troisième année consécutive par rapport aux marchés similaires en Tunisie
- L’activité boursière a été globalement positive, qui se manifeste à travers la hausse de l’indice Tunindex de près de 7 % en 2023, contre 15 % en 2022 et 2 % en 2021
- Les résultats actuellement déclarés au niveau de la bourse de Tunis montrent que le chiffre d’affaires des sociétés cotées a augmenté de 7% par rapport à la même période en 2022, alors que les résultats obtenus au premier semestre de 2023, ont enregistré une hausse de 4% au niveau des bénéfices
- L’indice boursier enregistre actuellement une progression et ses pertes cumulées ont baissé depuis le début de l’année 2024
- La participation étrangère dans la bourse de Tunis a frôlé les 21% en 2023, soit le même niveau enregistré en 2022 (20%). Elle est stable et stratégique et ne connait pas des fluctuations.
- La participation étrangère non-stratégique ne dépasse pas 1% de la capitalisation boursière.
- La bourse de Tunis a fourni les moyens nécessaires pour permettre l’attraction des investisseurs, notamment les étrangers, à travers la réduction de la période entre l’opération d’achat et de vente, passant de trois à deux jours. Cette mesure appliquée par la Bourse de Tunis, à l’instar des autres bourses internationales, permet de fournir des capitaux en contrepartie de la vente des actions en bourse.
- La liquidité enregistrée au niveau du marché boursier compte faible, notamment en terme du volume des actions échangés, et elle est de moins de 18% du PIB, alors qu’elle est à hauteur de 50% dans d’autres pays.
- Nécessité d’élargir le nombre des entreprises cotées en bourse des deux secteurs public et privé, ainsi que la liste des investisseurs à travers la promulgation de nouvelles lois.
- L’action doit être focalisé sur la loi régissant le marché financier de Tunis qui remonte à l’année 1994, d’autant plus que plusieurs évolutions ont été enregistrées, notamment dans le domaine de l’industrie financière et des produits.
- La bourse œuvre actuellement à développer de nouveaux produits relatifs à l’investissement collectif dans les fonciers et les fonds d’épargne, qui sont destinés aux entreprises, tels que les comptes d’épargne en actions des sociétés.
- Le marché boursier a montré sa résilience face à plusieurs défis endogènes et exogènes, constituant ainsi un message rassurant aux entreprises de deux secteurs, aux particuliers et aux investisseurs à l’étranger.
- Le financement fournis sur le marché boursier peut être moins coûteux par rapport aux banques, qui imposent un taux d’intérêt élevé, et la bourse de Tunis peut mobiliser des moyens de financement des projets ou financer les activités d’exploitation des sociétés.
- la Bourse œuvre à élaborer un ensemble des produits et des fonds d’investissement, qui sont moins risqués par rapport à l’investissement en actions et plus rentable par rapport à l’épargne traditionnel.