TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Contrairement à la Tunisie, l’Algérie continue à faire les yeux doux au Fonds monétaire international (FMI) qui vient d’achever sa mission de consultation annuelle dans ce pays voisin et qui a émis des recommandations pour son avenir Le FMI a dévoilé un rapport préliminaire détaillant la santé de l’économie de ce pays, mettant en lumière les atouts et les faiblesses de l’économie algérienne, et soulignant à la fois des opportunités prometteuses et des risques pressants.
Saluant l’adoption de la nouvelle loi monétaire et bancaire, le FMI préconise un resserrement progressif de la politique monétaire via une utilisation plus active du taux directeur de la banque centrale pour contrôler l’inflation.
Pour l’instance financière internationale, les perspectives à court terme sont positives, mais l’inflation reste un sujet préoccupant. Les experts soulignent que l’économie à moyen terme dépendra de réformes visant à diversifier les secteurs économiques, stimuler une croissance inclusive axée sur le secteur privé et créer des emplois, mais des défis majeurs tels que l’inflation, la volatilité des prix des hydrocarbures et les impacts du changement climatique, menacent cette dynamique de croissance.
Les atouts de l’économie algérienne tournent autour d’une croissance de 4,2 % en 2023, portée par des secteurs clés tels que les hydrocarbures, l’industrie, la construction et les services, en plus d’un excédent de la balance des paiements pour la deuxième année consécutive malgré la baisse des prix des hydrocarbures, ainsi que des réserves internationales confortables équivalant à 14 mois d’importations à la fin d’octobre. Toutefois, le FMI recommande un resserrement de la politique monétaire pour contenir l’inflation, une flexibilité accrue du taux de change et un rééquilibrage budgétaire progressif pour préserver la stabilité financière publique.
Le déficit budgétaire qui devrait s’accentuer en 2024 en raison de dépenses croissantes, pouvant être partiellement financé par les réserves accumulées du Fonds de Régulation des Recettes est l’un des défis majeurs, en plus d’une inflation persistante et à la volatilité des prix des hydrocarbures, pourrait affecter la croissance et accroître la dette publique.
Le changement climatique s’ajoute à cette liste de vulnérabilités économiques, soulignant la nécessité d’un rééquilibrage budgétaire pour anticiper les besoins futurs de financement et limiter la dette publique. Le FMI recommande aussi la mise en place de plans de financement à moyen terme pour diversifier les sources de financement et réduire la dépendance aux banques locales.