- Tripoli est prise en otage par les milices
- Le gouvernement d’Al Sarraj n’a de consensuel que le nom
Le ministre libyen des Affaires étrangères au gouvernement d’Al Theni, Abdelhédi Houij, soutenu par le Parlement libyen et l’Armée nationale libyenne (ANL) dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, est en visite de quelques jours à Tunis pour communiquer les représentants des médias tunisiens et leur expliquer le développement des événements concernant la bataille de Tripoli.
Notre consœur Al Wassat News l’a rencontré et a eu avec lui une longue interview dont voici un condensé.
Le ministre libyen a commencé par dire que l’Armée nationale libyenne est en train de mener, actuellement, une bataille qui ne se déroule pas ente deux armées ou pour prendre le pouvoir mais elle est menée pour libérer Tripoli, malheureusement prise en otage par des groupes terroristes et des milices hors-la-loi appuyés par des mercenaires étrangers selon les rapports internationaux et onusiens.
Et d’ajouter qu’il s’agit d’une bataille militaires, certes, mais aussi politique et médiatique dans l’objectif de recouvrer la dignité du citoyen libyen et des ressortissants étrangers, sachant qu’il y a plus de 21 millions de pièces d’armes chez les milices.
Concernant les relations avec l’Italie, accusée d’être partiale en faveur des milices et du gouvernement d’Al Sarraj, le ministre a précisé qu’on enregistre une évolution progressive de la position italienne et que son gouvernement est en train d’agir sur ce volet pour mieux défendre sa position auprès du Parlement et du peuple italiens et même du gouvernement.
Abdelhédi Houij a tenu à préciser, ensuite qu’il est avec le consensus et pour une union nationale, mais « malheureusement, dans l’état actuel des choses, le GUN n’a d’union nationale que le nom. C’est un gouvernement de partage du gâteau et ne touche qu’une seule ville. D’ailleurs nous avons déjà réalisé plus de 80% de nos objectifs… ».
A propos du soutien turco-qatari à Al Sarraja, le ministre libyen assuré que des mesures vont être prises à leur encontre mais qu’il ne peut, maintenant, en donner plus de détails. Nous avons certes des problèmes avec ces deux pays, mais avec leurs gouvernements et non pas avec leurs peuples qui demeurent des amis voire des alliés.
Et d’enchaîner que la bataille actuelle est celle de toute une patrie afin de recouvrer la paix sociale, la dignité du peuple libyen et faire restaurer l’application des lois et passer au développement socioéconomique.
Revenant à l’actuelle bataille de Tripoli, Abdelhédi Houij a tenu à rassurer les Libyens et le monde quant à une issue proche et positive sans entrer dans les détails tout en fustigeant les pratiques et autres tentatives de dénigrement et de fabrication de vidéos montées de toutes pièces essayant de montrer l’ANL sous un visage négatif, mais ces subterfuges ne passent plus de nos jours, a-t-il tenu à préciser.
Enfin, et se projetant sur l’avenir, le ministre libyen a indiqué qu’après la libération de Tripoli et du retour au calme, l’heure sera propice à l’organisation d’élections libres afin que le peuple libyen se prononce sur son destin et vivre librement et dignement.
Compte-rendu de : Noureddine H.