TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT – MS) – Les douleurs dites de croissance sont la cause la plus fréquente de douleurs musculosquelettiques dans l’enfance et pourraient toucher 20 à 40 % des enfants, avec un pic de survenue entre 4 et 6 ans. Bien que bénignes, elles représentent un motif fréquent de consultation. Elles se caractérisent par des douleurs bilatérales à plus de 90 % et touchent préférentiellement les mollets, la face antérieure du tibia ou des cuisses et la fosse poplitée. Elles sont vécues comme intenses (crampes, brûlures), surviennent en fin de journée ou la nuit avec des réveils nocturnes, durent quelques minutes à plusieurs heures mais ne sont pas quotidiennes et sont souvent mises sur le compte d’une activité physique plus intense (ce qui n’est en fait pas démontré).
Toutefois, ces douleurs ne limitent jamais l’activité des enfants. C’est dans ce cadre la Ligue Tunisienne Antirhumatismale (LITAR) en collaboration avec la Société Africaine de Rhumatologie Pédiatrique (PAFLAR), organise le 4eme congrès africain de rhumatologie pédiatrique les 2 et 3 mai sous le thème « Les maladies rhumatismales chez les enfants en Afrique : la solution réside dans le diagnostic précoce et la sécurisation de l’avenir ».
En Tunisie, environ 10 à 20 enfants sur 100 000 sont touchés chaque année. Plusieurs facteurs contribuent à cette tendance, notamment les facteurs génétiques, les changements de mode de vie, le manque d’activité physique chez les enfants, l’obésité et le stress. La recherche médicale enrichit progressivement l’arsenal thérapeutique pour réduire les manifestations inflammatoires des maladies rhumatismales. À l’avenir, la prise en charge précoce de ces maladies chroniques permettra d’agir en amont des manifestations à l’origine de la raideur et de la déformation articulaire. Les connaissances, notamment en immunologie et en génétique, permettent également sans doute de mieux comprendre ces mécanismes complexes pour mieux les prévenir ou les traiter.