TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE) – C’est un palier de plus que va atteindre la guerre en Ukraine, avec les occidentaux qui donnent le ton à une tournure de la confrontation… et d’exporter les affrontements sur le territoire russe, ce qui ne sera pas de nature à plaire à Vladimir Poutine… obligé de trouver une réplique.
Joe Biden, qui s’y refusait jusqu’ici, a donné son feu vert pour que l’Ukraine frappe sous certaines conditions des cibles sur le sol russe, dans la région de Kharkiv, a indiqué un responsable américain. « Le président a donné pour mission à son équipe de faire en sorte que l’Ukraine puisse utiliser des armes américaines afin de contre-attaquer dans la région de Kharkiv, de manière à riposter lorsque les forces russes les attaquent ou se préparent à les attaquer », a dit cette source.
Ce responsable, qui a requis l’anonymat, a toutefois ajouté que les États-Unis continuaient à s’opposer à des frappes ukrainiennes en profondeur sur le territoire russe. « Notre position d’interdiction de l’utilisation d’ATACMS ou de frappes en profondeur à l’intérieur de la Russie n’a pas changé », a-t-il dit. Les ATACMS sont des missiles de longue portée fournis par les Américains à l’Ukraine, pouvant aller jusqu’à 300 km de distance.
L’Allemagne et la France en ont fait de même, poussant Vladimir Poutine à avancer, une fois de plus, la rhétorique nucléaire. Lors d’une conférence de presse à Tachken, en Ouzbékistan, il a menacé à demi-mot de frapper les pays européens « petits et densément peuplés ». Le 21 mai, la Russie a débuté des exercices militaires de ses forces nucléaires tactiques, déployées au Bélarus.
Cette escalade ne peut leurrer personne, surtout que l’embrasement risque de se généraliser et que des pressions sont exercées par Washington, Berlin et Paris, pour que les autres partenaires en fassent de même et autorise l’emploi de leurs armes en territoire russe.