TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE) – Tant que c’est dans le sens qui leur convient, les Etats Unis d’Amérique qui se sont fait les gendarmes du monde, applaudissent et prennent toutes les décisions nécessaires pour faire respecter les décisions. Mais, lorsque ces décisions ne leurs conviennent pas ou touchent, simplement, à leurs intérêts, ils sortent leurs ongles et menacent… comme c’est le cas avec la question palestinienne et les dernières mesures annoncées par la Cour pénale internationale (CPI).
Le procureur général de ce tribunal international a fait de la lèse-majesté contre « les seigneurs du monde » américains, en enfreignant les règles du jeu mises en place par Washington. Cela a commencé par le prestigieux congrès qui a décidé des sanctions -Hé, oui… des sanctions !!!- contre le CPI et son procureur accusé d’avoir fait un amalgame en comparant Benyamin Netanyahu (considéré pour eux comme le dirigeant d’une démocratie) et le Hamas classé par leurs soins comme organisation terroriste.
Pourtant, Netanyahu est un monstre sanguinaire qui a envoyé à l’abattoir plus de 36 mille palestiniens et estropié plus de 100 mille de ces pauvres hères sans défense dont une majorité d’enfants et de femmes. Il dit combattre le Hamas, mais il ne s’en prend qu’aux civils palestiniens parqués comme des bêtes dans un territoire des plus exigus.
Et, voilà que la Chambre des représentants des États-Unis qui a approuvé mardi soir un projet de loi visant à imposer des sanctions à la CPI de La Haye et à son procureur, alors qu’elle pourrait émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Netanyahou et le ministre de la Défense Gallant. 247 législateurs ont voté pour, dont 42 démocrates, et 155 ont voté contre. Si l’administration Biden a déclaré s’opposer à la proposition, estimant qu’ »il existe de meilleurs moyens de protéger Israël », elle n’a pas menacé d’opposer son veto à la loi.
Cette décision américaine intervient moins de deux semaines après que le procureur de la CPI, Karim Khan, s’est prononcé pour l’émission de mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et le dirigeant du Hamas, Yahya Sinwar, pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité. « Je peux confirmer aujourd’hui que j’ai des raisons de croire, sur la base des preuves recueillies et examinées par mon bureau, que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le ministre de la Défense Yoav Gallant portent la responsabilité pénale de crimes internationaux suivants commis sur le territoire de l’État de Palestine, à partir du 8 octobre 2023 », a mentionné Karim Khan dans son communiqué.