TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT – MS) – Le sable chaud, les rayons du soleil, et les baignades en mer Méditerranée. Chaque année, des milliers de personnes, touristes et locaux, se pressent à la belle saison pour profiter des joies de la vie balnéaire d’Hammamet, notamment sur la grande plage de Yasmina. Un plaisir qui pourrait s’éclipser en cette période estivale. Et pour cause : le sable disparaît petit à petit de cette plage très fréquentée par les habitants et les touristes.
Avec le changement climatique et la montée des eaux, tout le littoral de Hammamet est exposé à un risque accru d’érosion. Une des causes principales de cette érosion du littoral réside dans la carence sédimentaire c’est-à-dire la diminution importante du volume de sable libéré depuis l’amont vers l’aval. L’artificialisation des sols, la bétonisation, ou encore la construction d’unités hôtelières peuvent expliquer cette carence en aval. De nombreux points chauds présentent des taux d’érosion de la côte tunisienne d’environ 3 à 8 m par an, selon l’endroit mesuré le long de la côte d’Hammamet. Il faudra restaurer le transit sédimentaire, donc la chaîne qui charrie le sable de l’amont à l’aval. L’Agence tunisienne de protection et d’aménagement du littoral (APAL) unit ses efforts pour lutter contre cette détérioration dans le cadre d’un programme de protection du littoral. Elle a entamé la recharge artificielle de la plage. Depuis lundi, un ballet de camions a effectué de nombreuses rotations à la plage de Yasmina de Hammamet, pour y amener du sable blanc de carrière d’El Oueslatia. Au total, 15 mille m3 de sable seront déversées sur la plage de Hammamet. L’opération de recharge de la plage a débuté et s’étale sur 15 jours. Durant cette période, des camions feront plus de 750 voyages pour procéder au déversement des matériaux. La recharge de plage, une fois en place, va se comporter comme une plage naturelle et répondre dynamiquement aux différents forçages naturels causés par le les vents, les vagues et les autres éléments auxquels elle va être soumise»,