- Déjà 20 décès par noyade durant la première quinzaine de juin et 40 sauvetages
- 276 points de surveillance, ainsi que 2270 maîtres-nageurs, ont été prévus, pour cette saison estivale, mais seulement 26% du contingent ont répondu à l’appel
TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT – M.S.) – La saison estivale n’est pas encore ouverte officiellement que de nombreuses victimes en mer ou autres étendues d’eau sont à déplorer. La saison estivale commence à peine et déjà le nombre de noyades inquiète à mesure que les baigneurs sont de plus en plus nombreux. Avec la chaleur caniculaire, la fréquentation élevée des plages se poursuit un peu partout, particulièrement durant les week-ends. Les plages sont prises d’assaut par des baigneurs dont les plus imprudents n’hésitent pas à braver les interdits, se baignant dans des endroits dangereux. Déjà, deux jeunes filles se sont noyées hier à Ghar El Melh, dans le gouvernorat de Bizerte, alors que trois autres, âgées entre 17 et 19 ans, ont été sauvées.
Plusieurs cas de noyades ont endeuillé ces derniers jours de forte chaleur. Et comme chaque été, on peut craindre que la série noire ne fasse que commencer. Le dernier bilan établi par la Direction générale de la Protection civile fait état de pas moins de 20 noyades du 1er au 17 juin et 40 sauvés. Les plages les plus touchées restent toujours celles de Bizerte, de Nabeul et du Grand-Tunis où les touristes et les locaux affluent massivement. D’ailleurs, sur cette période de présaison, au moins dix morts ont été enregistrés. La mer ne pardonne rien. Les malaises sont les principales causes de la noyade mais l’imprudence, le manque de maîtrise ou la mauvaise évaluation de la situation par méconnaissance des dangers de l’eau.
Le manque de moyens et la distance lointaine avec le littoral poussent les gens à s’aventurer dans des endroits plus dangereux. Ce qui relance la question de la sécurité sur ces sites, pourtant non autorisés à la baignade, mais qui connaissent, en dépit de cette interdiction, une forte fréquentation durant la saison estivale. Seule échappatoire pour nombre de jeunes fuyant la canicule qui sévit pendant l’été, la surveillance de ces plans d’eau est devenue plus qu’indispensable, eu égard au nombre de morts qui sont recensés d’année en année.
Les services de la Protection civile ne cessent d’appeler les parents à faire preuve de vigilance et de prudence et à surveiller de près les enfants qui se trouvent sur les plages, pour éviter tout accident tel que la noyade ou la disparition, notamment au niveau des plages à forte affluence d’estivants. Ils sont appelés à redoubler de prudence surtout aux abords des retenues d’eau naturelles, qui enregistrent chaque année un grand nombre de noyades. Le porte-parole de la Protection civile, Moez Triaa, a expliqué que leurs unités ont déjà commencé à installer les points de contrôle et à déployer les maîtres-nageurs. «276 points de surveillance couvrant les gouvernorats côtiers, ainsi que 2270 maîtres-nageurs, ont été prévus, pour cette saison estivale. Seuls 450 secouristes se sont présentés jusqu’à maintenant soit 26% du contingent prévu, préférant travailler dans des métiers plus rémunérateurs comme l’hôtellerie». Il est aussi recommandé de respecter les fanions de signalisation de l’état de la mer, de ne pas se baigner après une longue exposition aux rayons du soleil ou après les repas ». Les parents sont appelés à surveiller attentivement leurs enfants, surtout ceux en bas âge dotés de jouets et engins nautiques, à l’exemple de matelas gonflables.